Candidose intestinale traitement sans ordonnance vs avec

Lutter contre la candidose intestinale de façon « naturelle », c’est mon métier. Je suis naturopathe spécialisée en candidose intestinale et mycoses chroniques.

Si vous êtes arrivé.e sur cet article c’est sans doute parce que vous cherchez à aller mieux et que vous ne savez pas comment faire puisque votre médecin ne vous aide pas tellement.

J’ai connu ca, moi aussi j’ai tapé sur google « Candidose intestinale traitement sans ordonnance » et je me suis aussi demandée :

  • comment je pourrais être diagnostiquée ?
  • est-ce que mes symptômes collent au tableau de la candidose intestinale ou est-ce que je me trompe de combat ?
  • il existe vraiment ce candida albicans ? c’est quoi ce truc ?
  • est ce qu’il y a des médicaments anti-candida ? sur ordonnance ? ou pas ?
  • est-ce que certains médecins pourraient m’aider ?

On va voir ca aujourd’hui dans cet article, j’espère que ca vous aidera car je sais à quel point on peut être désespérée, anxieux.se, fatigué.e et seul.e face à ces symptômes de candidose.

Vous rendre ce parcours plus facile, c’est mon job et ca me tient à cœur, parce que j’ai souffert de tout cela (protocole effectué en 2015 après 10 ans de galères) et je sais que vous êtes encore nombreux.ses à y faire face.

Par contre, je préfère vous le dire dès le début de ce post : sortir de la candidose est un chemin long et difficile, et dans cet article, je vais vous expliquer quels sont les axes de travail principaux d’un accompagnement naturopathique de la candidose, mais je ne pourrais pas vous donner toutes les clés.

Au contraire vous verrez que je vais vous conseiller fortement de vous faire accompagner pour cette lutte qui demande beaucoup de connaissances.

Par contre, dès que c’est possible, je ferai des liens avec d’autres articles ou vidéos de conseils qui sont disponibles pour vous aider sur des points spécifiques.

En savoir plus sur mon parcours avec la candidose :

Comprendre la candidose intestinale

Qui est le candida albicans ?

Le Candida albicans est un micro-organisme fongique (=champignon, dit aussi levure) faisant naturellement partie de la microflore de l’homme.

Il se trouve dans diverses régions du corps telles que la bouche, l’intestin, la peau et les muqueuses génitales. Son rôle exact dans l’équilibre du microbiote et l’organisme reste incertain.

Dans certaines situations, surtout dans le cas d’usage d’antibiotiques de façon plus ou moins répétée, il prend trop de place, change même de forme et de façon de fonctionner, et se transforme en un agent pathogène.

Il est réputé pour sa robustesse et sa capacité d’adaptation, lui permettant de survivre dans des conditions variées.

Quand ìl n’est pas régulé par la flore bactérienne et le système immunitaire, il peut prendre une forme filament, différente de sa forme de base. C’est pourquoi on dit que le candida est polyforme : il peut choisir la forme sous laquelle il se présente !

Quand il est sous forme de levure, pas de problème, quand il passe en forme filament (dite aussi hyphale), c’est là que les ennuis commencent :

  • soit sous une forme locale : mycose génitale, buccale, ou encore de la peau
  • soit sous une forme plus globale : quand c’est dans l’intestin qu’il se développe, les symptômes impactent potentiellement tous les systèmes : système nerveux, digestif, hormonal, énergie, moral, peau…
  • soit les 2 ensemble
  • ou encore la fameuse candidémie qui est une forme très grave d’infection à candida, qui a généralement lieu chez les personnes très immunodéprimées ayant déjà une maladie grave comme le cancer par exemple.

Autres infos importantes sur le candida :

  • il adore le sucre, mais se nourrit de beaucoup de choses
  • il est très adaptable : variations de pH ou de températures ? A moins que ce soit très extrême, ca le gêne peu 😬
  • il forme facilement des biofilms : sorte de film visqueux qui le protège et lui permet de s’organiser en colonies
  • il génère beaucoup de mycotoxines : déchets toxiques pour l’organisme et qui fatiguent le foie chargé du recyclage des toxines (mais aussi le rein et bien d’autres organes).
  • il est assez résilient, résistant quant aux antifongiques. Il peut assez vite « se refaire » après un traitement.
  • il a des stratégies de lutte contre le système immunitaire assez élaborées

Je vous recommande aussi éventuellement 2 de mes vidéos et leur retranscription :

C’est quoi la candidose intestinale ?

Le candida albicans peut affecter certaines parties du corps avec des mycoses « locales », mais aussi la santé globale s’il est trop présent dans l’intestin et est passé en forme hyphe.

Cela arrive généralement à la suite de traitements antibiotiques répétés ou au long court (pour ma part des mois et des années de tetralysal… antibio pour l’acné), les IPP ou les corticoïdes pourraient aussi favoriser la candidose, ainsi que les régimes très riches en sucre et glucides et l’hypothyroidie.

Le candida peut alors engendrer une candidose intestinale appelée aussi :

  • Candidose chronique
  • Candidose digestive
  • SIFO en anglais : Small Intestinal Fungal Overgrowth terme développé par le Dr Rao principalement, et qui fait suite à la découverte du SIBO, Small Intestinal Bacterial Overgrowth
  • Eventuellement LIFO : Large Intestinal Fungal Overgrowth, qu’on voit parfois dans le monde anglosaxon, et qui fait du sens puisque le candida pourrait tout à fait aussi profiter du « gros intestin » le colon donc, pour proliférer

Globalement, encore peu de médecins sont ouverts sur le sujet à l’heure ou j’écris cet article, et c’est un peu logique car la recherche avance mais pas très vite.

Le fait que les médecins soient parfois TRES fermés sur le sujet de la candidose intestinale, c’est à la fois curieux et pas très surprenant :

  • Curieux parce que les médecins savent bien que le Candida Albicans a de grosses capacités de nuisances et peut être très résistant. Ils le connaissent bien via ces mycoses locales facilement récidivantes, et via la candidémie très connue en médecine puisque c’est une maladie grave et relativement fréquente à l’hôpital.
  • Curieux aussi puisqu’on sait très bien que le Candida Albicans a son foyer principal dans l’intestin. Donc pourquoi pourrait-il se surdévelopper dans la bouche par exemple, mais pas dans l’intestin.
  • Enfin, l’existence du SIBO est désormais admise par la médecine : un test des gaz expirés est remboursé par la sécu en France, pas simple à obtenir, mais c’est déjà pas mal ! Mais pourquoi les champignons, tels que le Candida qui est réputé très opportuniste et résilient, ne pourraient pas eux aussi coloniser l’intestin ?
  • Pas très surprenant parce que comme le sujet a été investi par la naturopathie ou d’autres approches de santé alternatives, le discours ambiant qui a été adopté est de l’ordre de la méfiance voire de la condamnation. Il n’est pas rare que mes clients me rapportent que leur médecin leur a dit que la candidose intestinale est une charlatanerie… On en reparle dans quelques années… !!! Ce ne sera pas la 1ère fois qu’une maladie est jugée comme imaginaire puis reconnue… (burn out, endométriose, fibromyalgie…)
  • C’est assez ridicule. En fait, il y a une focalisation sur la flore intestinale bactérienne, mais on oublie que non il n’y a pas que des bactéries, il y a des archées, il y a des levures (champignons) et sans doute même des virus. Ce n’est qu’une question de temps pour que les champignons prennent le devant de la scène comme cela a été le cas pour les bactéries intestinales ces 10 dernières années. D’ailleurs, un terme a été posé sur la présence de champignons dans l’intestin, il s’agit de mycobiote.

Les symptômes de la candidose intestinale

Ils peuvent être nombreux et ils peuvent être variés. D’ailleurs sur pas mal de sites ou autres sources d’infos, on voit des listes extrêmement longues de méfaits potentiellement dus au candida albicans, ce qui fait dire à certains que c’est du grand n’importe quoi, cette candidose intestinale.

Mais en effet en réalité les symptômes possibles sont nombreux, puisque le candida peut causer à la fois une augmentation de la perméabilité intestinale et par là même une inflammation générale, des malabsorptions donc des carences, une mauvaise immunité, des troubles hormonaux…

Mais aussi une augmentation du niveau de toxines impactant le système digestif et tout le corps : système nerveux notamment. Donc oui, effectivement, on peut voir fleurir peu à peu tout un tas de symptômes.

Je vous partage une de mes vidéos sur le sujet.

Voici les symptômes qu’on rencontre le plus fréquemment d’après moi quand on est en situation de candidose intestinale :

  • Mycose.s chronique.s au pied, sur la peau ou encore plus fréquent vaginale et buccale
  • Troubles digestifs : très souvent des ballonnements et des gaz, mais aussi de l’alternance constipation/diarrhée ou bien l’un ou l’autre mais plutôt constipation. On a aussi souvent des problèmes stomacaux tels que des aigreurs, RGO, glaires
  • Maux de tête, migraine : notamment dues aux toxines déversées par le candida mais aussi à la mauvaise gestion potentielle de l’histamine
  • Fatigue : notamment dues aux toxines déversées par le candida qui peuvent entraver la production d’énergie et fatiguer les organes digestifs, les carences dues à la malabsorption (elle même dues à la perméabilité intestinale) n’aident pas non plus. Par exemple la carence en magnésium est fréquente et cela fatigue beaucoup.
  • Cognition : on peut avoir la sensation d’être dans le brouillard (le fameux brain fog en anglais), avoir du mal à se concentrer, avoir l’impression d’avoir mauvaise mémoire, voire ressentir des vertiges ou des impressions d’irréalité, d’être comme si on était un peu ivre ou d’être comme en gueule de bois. Là aussi les toxines notamment l’acétaldéhyde sont en cause.
  • Troubles anxio-dépressifs et insomnies : encore les toxines, certaines impactent le système nerveux car elles sont neurotoxiques. De plus un des neurotransmetteurs les plus importants pour les sensations de bonheur et le sommeil est la sérotonine et elle est produite en grande partie dans l’intestin.
  • Envie de sucres / glucides : on le sait désormais, la flore intestinale influence nos attirances alimentaires, le candida lui, ce qu’il aime, c’est le sucre !
  • Problème de peau : en naturopathie on dit que la peau est liée à l’intestin, que c’est un organe relais de l’intestin. Et en effet qui dit perméabilité intestinale ou problème de flore intestinale en tout cas, dit très souvent acné, psoriasis ou encore eczéma. Les pellicules sont aussi très fréquentes.
  • Cycles menstruels compliqués : SPM et règles douloureuses mais aussi infertilité ou cycles irréguliers sont des symptômes fréquents d’après mon expérience, mais assez vite résolus généralement

Notez que ces symptômes sont tout à fait proches voire identiques aux symptômes de SIBO. Il est donc très difficile de distinguer les 2, sauf à faire un test respiratoire fiable pour le SIBO (pas encore très simple mais je conseille le labo SIBOLAB).

Notez aussi que d’après le Dr Rao qui est donc le précurseur du terme SIFO (donc équivalent de la candidose intestinale), beaucoup de personnes souffrent de SIBO+SIFO, d’après lui, sans doute 1 tiers des personnes se plaignant de gros troubles digestifs.

Bref, c’est complexe. Ce qui nous sauve en naturopathie, c’est qu’on peut entamer un protocole « antimicrobien » c’est à dire qui fait le ménage sur une potentielle flore fongique (candida, ou autre) et bactérienne à la fois.

Cela passe par le travail au niveau des compléments alimentaires mais aussi et surtout sur l’hygiène de vie (0 grignotage, mastication, respiration,…).

En fait, là ou en médecine il y a besoin de savoir si on donne des antibio contre les bactéries, ou des antifongiques contre le candida, en naturo nous n’avons pas ce problème car les plantes et substances naturellement antifongiques sont très généralement également des antibactériens.

De même, le fait de travailler la mastication, le grignotage, l’équilibre de l’assiette, le foie, l’estomac, la détoxification des métaux lourds etc, bénéficie forcément dans les 3 cas (sibo ou sifo, ou les 2).

Cela étant dit, vous avez très probablement envie d’en savoir plus sur les possibilités de diagnostic.

Comment on la diagnostique ?

Réponse courte : mal !!! Rentrons un peu dans le détail mais vous verrez aussi que j’ai un gros article au sujet des tests et analyses possibles.

L’analyse du jus duodénal par Dr Rao

Actuellement il n’y a pas de diagnostic médical officiel, et comme on l’a vu la reconnaissance même de la maladie, de la candidose intestinale en tant que telle, n’est pas du tout établie.

Le « gold standard » c’est à dire le top du top, qui serait a priori reconnu scientifiquement, est un prélèvement et analyse (pour y détecter le candida) de jus duodénal (liquide dans le début de l’intestin grêle), sous endoscopie par un gastroentérologue : autant dire que c’est invasif et très peu connu.

En fait, le médecin qui l’a inventé est le Dr Rao. Ce médecin chercheur est à l’origine d’une étude scientifique de 2015 qui s’appelle tout simplement « Small Intestinal Fungal Overgrowth », il est donc d’après mes recherches, l’inventeur officiel de ce terme.

Et, il a donc aussi inventé cette analyse du jus duodénal et d’après lui, il n’existe pas d’autre test fiable pour diagnostiquer un SIFO (donc une candidose intestinale).

Cette procédure n’est à ma connaissance pas pratiquée en France ou alors très peu (si vous en avez fait une, écrivez moi ci dessous svp !), mais cela dit même dans d’autres pays je ne pense pas du tout que ce soit répandu, il va falloir encore un peu de temps à la science il me semble.

Bref, c’est super de savoir que ca existe mais pour le commun des mortels, c’est inaccessible à l’heure ou j’écris ces lignes.

Les tests de métabolites urinaires

Pour cette raison, de nombreux médecins fonctionnels ou nutritionnistes ou les naturos, se tournent vers les tests des métabolites organiques urinaires.

Ce test urinaire, s’il révèle un excès de certains métabolites spécifiques liés potentiellement à la candidose (comme l’arabinitol, l’arabinose, le tartarate), peut permettre de soupçonner le surdéveloppement du champignon. Ce n’est pas hyper fiable, mais ca peut aider.

Le sujet est complexe et nécessite beaucoup d’infos, donc pour aller plus loin je vais devoir vous reporter à mon article spécifique sur le sujet :

Dan cet article ci dessus, vous trouverez bien sur tous les liens et infos utiles mis à jour régulièrement pour pouvoir éventuellement réaliser ces tests par vous mêmes.

Candidose intestinale : traitements médicamenteux

Je commence en vous disant qu’il est toujours primordial de consulter un médecin pour recevoir un diagnostic et un traitement adapté.

Je vous indique aussi, avant de détailler les médicaments antifongiques dont j’ai connaissance, que je ne fais pas partie du corps médical, je parle donc ici des médicaments juste à titre de partage mais tout cela sera à voir avec le médecin et le pharmacien.

Enfin, vous verrez que l’accompagnement naturopathique de la candidose intestinale n’a rien à voir avec le traitement « avec ordonnance » qui est effectivement une ordonnance de médicaments antifongiques, point barre.

Le médecin qui vous les prescrit ne va généralement pas vous parler de régime, ni de gestion du stress chronique … sauf éventuellement s’il est un médecin fonctionnel, et encore.

Donc on a là une grande différence dans la façon d’aborder les choses : la médecine conventionnelle va juste attaquer le candida. C’est parfois suffisant, mais pas toujours.

Bien souvent, ca rechute, ca résiste, et c’est des fois là que le naturopathie entre en jeu : en plus de proposer des antifongiques naturels, on travaille le terrain, on change les conditions, afin qu’elles soient moins propices au candida.

Ceci étant dit, voyons donc quels sont ces traitements sur ordonnance possible pour la candidose intestinale.

Le fluconazole

C’est celui que je vois le plus souvent prescrit chez mes clients en France pour des mycoses récurrentes, notamment vaginales. Il est absorbé par l’intestin et passe dans le sang donc est utile pour les mycoses « externes ».

Ce sont des comprimés, les posologies (dosages et durées) varient pas mal selon les cas, et certains médecins font des diminutions de doses progressive ce que je trouve super pertinent.

Le fluconazole a été breveté en 1981 par Pfizer et est entré en usage commercial en 1988. Son nom commercial en France est Triflucan, Diflucan au Québec. Le fluconazole fait partie des médicaments essentiels listés par l’OMS, et c’est logique car il peut aussi être utilisé dans les cas de candidémie.

Il n’est pas compatible avec la grossesse et l’allaitement ou avec la prise d’alcool et de certains antidépresseurs je crois (fluoxétine ou la sertraline notamment). Les maladies hépatiques sévères peuvent aussi être une contre-indication à ma connaissance, car le fluconazole pourrait être toxique pour le foie.

Le spectre d’activité du fluconazole comprend la plupart des espèces de Candida (mais pas Candida krusei et pas tous les Candida glabrata), il est aussi actif sur d’autres champignons.

Mais il faut noter que malheureusement certains candidas albicans semblent pouvoir résister au Fluconazole.

Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis, la résistance au fluconazole parmi les souches de Candida aux États-Unis est d’environ 7%.

Le fluconazole est un médicament antifongique de la classe des azolés, mais parmi les « azolés », il est celui qu’on peut prendre par voie orale de façon la plus sécuritaire d’après ce que j’ai compris.

Ce qui m’étonne par contre, c’est le peu d’effets secondaires répertoriés. Puisque la mort de candida créé facilement du die off, je n’explique pas que les effets secondaires que j’entends parmi mes clients soient si peu reportés dans la notice…

C’est vraiment très surprenant, il suffit de se promener un peu sur des forums comme reddit pour voir que énormément de personnes expérimentent le die off avec le fluco : symptômes grippaux, fatigue extrême, dépression…

Et je l’ai vécu moi aussi (avec des antifongiques naturels cela dit). Comme une grippe en plein mois à la fin juin (en 2015, période à laquelle les virus respectaient encore les saisons !)

La nystatine

Vendue sous le nom Mycostatine entre autres, comme beaucoup d’autres antifongiques et antibiotiques, la nystatine est d’origine bactérienne.

Elle a été isolée de Streptomyces noursei en 1950 par 2 américaines qui menaient des recherches pour le Département de la Santé de l’État de New York.

Elles ont nommé la nystatine pour faire référence à l’État de New York : N Y STATE.

En France et d’après mes connaissances, elle n’est utilisée que par voie orale. Il s’agit d’une suspension buvable, et fait intéressant : elle n’est pas absorbée par l’intestin.

C’est pourquoi (d’après ma compréhension) pour une mycose vaginale ou cutanée par exemple, la voie orale n’est pas utilisée.

Les formes externes (crème, ovule etc) semblent indiquées pour ces types de mycoses, mais je ne pense donc pas qu’elles soient utilisées en France.

Par contre pour une candidose « digestive » par exemple intestinale ou buccale, c’est adapté puisque le produit passera par les endroits infectés par la mycose, et c’Est un médicament que je vois être prescrit par des médecins fonctionnels surtout.

Amphotéricine B

Si je vous dis fungizone, ca vous parle peut être … si vous souffrez de mycose buccale.

ll est extrait lui aussi d’une bactérie : Streptomyces nodosus.

On comprend mieux pourquoi les antibiotiques favorisent les champignons : bactéries et champignons sont souvent des compétiteurs entre eux !  

A ma connaissance donc, l’amphotéricine B est surtout utilisée pour les mycoses buccales, mais, aussi pour les candidémies potentiellement et donc aussi pour les candidoses intestinales, je pense.

L’amphotéricine B est un « polyène » qui se lie à l’ergostérol, un composant essentiel de la membrane des champignons, et forme des trous dans leur membrane, entraînant leur destruction.

Et en fait, si je ne me trompe pas, je crois que le fluconazole et la nystatine agissent aussi sur cet ergosterol.

Il peut agir sur toutes les espèces de candida il me semble, mais aurait une toxicité assez importante. C’est pour cela je pense qu’il est surtout indiqué pour les candidoses oropharyngées / buccales, en bain de bouche, cela dit, c’est bien une suspension buvable sur sa notice.

Il y en a d’autres

Il y en a d’autres, des antifongiques, et notamment pour tout ce qui est local, mais aussi pour les candidémies.

J’en parle dans les posts dédiés aux mycoses locales (buccales, génitales, pied…) et comme cet article se concentre sur la candidose intestinale, et qu’il est déjà bien long, je ne vais pas les détailler ici mais on a notamment l’econazole (encore un azole, très connu des femmes ayant des mycoses vaginales), l’itraconazole (là aussi un azole, nom commercial : sporanox), le ciclopirox, le clotrimazole, oxiconazole (fonx)…

D’après ce que j’ai compris, on a pas mal d’antifongiques par voie cutanée etc, le problème c’est plutôt par voie orale ou on est limités du fait de la toxicité.

Candidose intestinale : traitement sans ordonnance

Mise en garde : ne faites pas de bêtises !!!

⚠️ Avant toute chose donc, je souhaite vous mettre en garde sur les dangers liés au fait d’entreprendre un protocole anti-candidose intestinale sans de solides connaissances.

Réaction de Herxheimer dit aussi die off ou herx

Premièrement, il est important de mentionner que la mort du candida peut provoquer divers symptômes de type « détoxification« , souvent très handicapants. Ceux-ci incluent potentiellement des maux de tête, une fatigue intense, des douleurs variées, et plus inquiétant, des épisodes de dépression très graves.

Il est essentiel d’éviter de subir de manière trop intense cet effet de « die off », car il peut s’avérer extrêmement perturbant et représenter un risque pour votre santé physique et psychologique.

Ce phénomène est également connu sous le nom de réaction de Herxheimer, d’après l’un des scientifiques qui l’a décrit initialement en lien avec la syphilis.

Aujourd’hui, on considère que cette réaction peut également se produire dans le cadre d’autres infections, telles que les borrélioses (Lyme), les bartonelloses, la brucellose, et également les candidoses. Cependant, d’après mon expérience, il semble que peu de médecins soient au courant ou reconnaissent cette réaction.

Pour limiter les gros effets die off, il est donc nécessaire de savoir faire ce que j’appelle une phase 0 (durée variable selon la situation de départ et d’autres critères comme l’age) qui prépare le corps à cet afflux potentiel de toxines.

Attention aux organes digestifs

Ensuite, il est à noter que certains antifongiques, bien qu’efficaces et importants, peuvent être assez rudes pour l’estomac. Des substances comme les huiles essentielles ou l’extrait de pépin de pamplemousse peuvent rapidement causer des troubles gastriques, tels que des mucosités dans la gorge (ce qui, à mon avis, est fortement lié à l’estomac), des brûlures d’estomac, du reflux gastro-œsophagien, etc.

Il est donc crucial de savoir comment les utiliser de manière adéquate, tant en termes de durée que de dosage.

Le foie peut également être affecté (migraines, constipation, troubles circulatoires dont hémorroïdes, fatigue, sensation de bouche pâteuse…) lors de l’administration d’antifongiques. Cela s’explique d’une part par la libération de toxines due à la mort des candidas, et d’autre part parce que même naturels, les antifongiques peuvent nécessiter un traitement par le foie.

On doit donc, en plus d’entreprendre une prise d’antifongiques, s’attarder sur la protection du foie et de l’estomac.

Résistance pas impossible

Il est aussi possible que le candida auquel vous faites face développe, ou ait déjà développé, une résistance aux antifongiques naturels que vous employez.

Généralement, il est admis que les candida présentent chacun divers degrés de sensibilité aux antifongiques médicamenteux mais aussi sans doute à certaines substances naturelles.

Pour cette raison, il est essentiel de diversifier les antifongiques utilisés, d’en choisir plusieurs types et de veiller à ne pas arrêter leur utilisation prématurément (tout en gardant à l’esprit qu’une utilisation prolongée pourrait également nuire à votre flore intestinale bénéfique, à votre foie, à votre estomac…).

Définir les dosages et durées de prise : du boulot !

La période pendant laquelle vous devrez prendre des antifongiques naturels dépendra de la « gravité » initiale de votre cas (plus ou moins sévère) et de la durée depuis laquelle vous présentez des symptômes.

Dans ma pratique avec mes clients, j’utilise un outil pour évaluer cette « situation de départ », que je nomme les stades (note : ce n’est bien entendu pas un terme médical puisque je ne fais pas partie du corps médical). Cette évaluation des stades aide à déterminer la durée de base à prévoir pour le protocole anti-candida.

La durée d’utilisation des antifongiques (phase 1 et 2 principalement) va également varier en fonction de votre réaction personnelle une fois le traitement commencé…

Selon les réactions de die-off et/ou l’évolution des symptômes, il est crucial d’être capable d’ajuster les doses et surtout leur durée.

C’est un aspect que j’aborde en détail dans mon programme candidose, et cette partie là est assez compliquée il faut bien le dire. J’y enseigne aux participants comment réagir en fonction d’un éventuel die-off, de leur progression, ou de potentielles rechutes. Pour ce faire, ils enregistrent leurs scores de symptômes dans un fichier dédié et apprennent ainsi à ajuster la prise d’antifongiques en conséquence.

Le dosage des antifongiques est également délicat : il se fait souvent par tâtonnement et varie considérablement d’une personne à l’autre. Certaines personnes peuvent se sentir très mal avec une dose faible, tandis que d’autres peuvent tolérer le double ou le triple.

Ce sujet est aussi couvert dans un cours de mon programme, car trouver la « bonne dose » nécessite une compréhension approfondie et une observation attentive (notamment avec le suivi des symptômes dans le fichier dédié).

Attention si médicaments ou maladies

Il est essentiel d’aborder le sujet des contre-indications : les compléments alimentaires peuvent comporter des risques d’interactions ou des contre-indications, parfois graves.

Il est donc important d’être suivi.e par un professionnel du bien être naturel comme un naturo, mais aussi ne pas hésiter à faire examiner ces aspects par le médecin ou le pharmacien.

Cette précaution est bien sur encore plus cruciale si vous suivez un traitement médicamenteux, si vous avez une maladie diagnostiquée ou des antécédents médicaux spécifiques.

Régime draconien = nécessite un suivi

Le traitement de la candidose intestinale ou des mycoses chroniques ne se limite pas DU TOUT à l’utilisation d’antifongiques.

Il est également nécessaire d’adopter un régime alimentaire que je qualifie pour ma part de draconien, si on compare aux régimes de la plupart de nos semblables…

Cette alimentation sera particulièrement faible en sucre et modéré en glucides. Cependant, ce type de régime peut entraîner des pertes de poids significatives ou des troubles du comportement alimentaire, ce qui peut être totalement contre-productif à long terme.

Aussi, je vois souvent des personnes manger sans sucre, ok, mais également féculent du tout pour tuer le candida : ca ne fait aucun sens et c’est dangereux, j’en reparlerai ici, mais clairement, c’est la fausse bonne idée. Il est d’ailleurs suggéré par certaines sources que cela force le candida à être encore plus résistant.

Un accompagnement sérieux est donc indispensable : pour vous donner une idée, mon ebook dédié à l’alimentation anti-candida contient plus de 200 pages…

Vous avez donc normalement compris qu’il ne faut pas se lancer dans un protocole anti-candidose intestinale sans de solides connaissances.

Ces mises en garde étant claires, je vais donc vous expliquer les 4 axes de travail que j’ai définis pour le combat anti-candidose.

L’axe alimentation

C’est un gros sujet, et qui fait couler beaucoup d’encre… que manger ? quels sont les aliments autorisés ? interdits ?

Vous avez sans doute déjà parcouru des listes d’aliments interdits à rallonge et trouver aussi qu’il y avait des contradictions.

Les levures, les champignons le gluten, le café, les yaourts, le vinaigre, les édulcorants, les pommes de terre, le kéfir, le levain, le miel, le fromage de brebis, les courges, les carottes, les betteraves, les bananes, les pommes, les oléagineux (moisissures ?), les épices, …???

Effectivement, le sujet est vaste, vaste, vaste !!!! Et complexe, je vous le dis d’emblée, vous allez etre décu.e mais non, je ne vous donnerai pas LA liste d’aliments à manger et LA liste d’Aliments à ne pas manger.

C’est plus compliqué que ca : la preuve en est, cela me prend plus de 200 pages pour tout expliquer dans mon ebook spécifique sur le sujet.

Non seulement faire un régime candidose réussi nécessite pas mal de compréhension de notions comme la glycémie ou le complexe migrant interdigestif, mais ca nécessite aussi de l’individualisation.

C’est pour cela que je considère qu’il n’y a pas UN régime candidose mais qu’il faut mettre en place VOTRE REGIME ANTI-CANDIDOSE (c’est du coup le titre de mon livre).

Par exemple certain.e.s d’entre vous sont très sensibles aux levures, d’autres non, selon l’ampleur de la candidose, il y aura plus ou moins de réactions aux sucres par exemple de la betterave, on peut aussi souffrir d’intolérance à l’histamine, ou réagir aux produits laitiers.

Si on ballonne beaucoup, des aliments censés être super sur le papier comme les légumineuses ou l’ail, peuvent être une catastrophe…

Du coup, dans mon livre on trouve des tas de tableaux et d’explications pour construire SON régime candidose efficace.

Je décris le nombre d’écarts possibles en fonction de votre situation, je classe les aliments en catégories, donne des explications complémentaires, décris les édulcorants possibles, je décris le petit-déj, les repas, le gouter, les boissons…

Un régime candidose efficace, ca veut aussi dire que l’on tient sur le long terme...

Je préfère largement quelqu’un qui fait très régulièrement des « écarts » mais se sent bien dans sa peau, a une vie sociale, et maintient le régime sur les mois nécessaires, que quelqu’un qui se tient à carreaux sans aucune entorse mais a alors de gros risque d’avoir des troubles du comportement alimentaire un jour ou l’autre.

Un régime candidose c’est aussi une alimentation digeste, mastiquée et sans grignotage ni perturbateur de la digestion : tout un apprentissage pour beaucoup d’entre vous.

Bon, trève de « blabla », vous avez sans doute malgré tout besoin d’aide, et même si tout est super clair et organisé dans le ebook, il y a aussi ENORMEMENT d’infos sur le blog et dans mes vidéos :

Et si vous voulez en savoir + sur le ebook Votre Régime Anti-Candidose, c’est ici.

L’axe complémentation

Bon, là c’est encore pire, vous allez me détester😬, mais comme expliqué plus haut, il y a plein de risques lors d’un protocole candidose, et de ce fait la complémentation est particulièrement technique.

Pour ma part, je l’ai construit comme ceci pour accompagner mes client.e.s atteint.e.s de candidose :

  • Phase 0 : revitalisation système immunitaire et système digestif, thyroïde… ​POUR EVITER LE DIE OFF ET MODIFIER LE TERRAIN
  • Phase 1 : attaque antifongique progressive puis intense​ POUR DIMINUER LA POPULATION DE CANDIDA OU AUTRES PATHOGENES
  •  Phase 2 : diminution progressive des antifongiques, selon les symptômes et les écarts​ STABILISER VOTRE SITUATION ET VERIFIER QUE LE CANDIDA EST SUFFISAMMENT REMIS A SA PLACE
  • Phase 3 : soutien muqueuses et flores digestives ​SOUTENIR VOTRE BONNE FLORE INTESTINALE ET METTRE FIN A LA POROSITE INTESTINALE

En fonction de votre âge, de votre situation médicale, de vos symptômes, de votre situation de vie (y a t’il de gros évènements passés ou à venir qui vous impactent), la phase 0 dure plus ou moins longtemps, de 2 à 12 semaines.

Les autres phases ont des durées déterminées à la base par l’ampleur de vos symptômes, et ensuite, en fonction de comment évolue votre santé et en gros du niveau d’écarts « sucre / alcool et glucides+++ » que vous faites.

Comme expliqué précédemment, les dosages sont aussi vraiment à individualiser, mais aussi il faut adapter certaines choses, notamment la lutte contre la constipation ou contre les faiblesses stomacales s’il y en a.

Bien souvent, on prend en compte aussi le soulagement des symptômes les plus gênants, pour vous aider le temps que la candidose parte …

Bref : vous êtes des clients compliqués pour vos naturopathes !!!!

L’axe applications locales (si mycoses)

Un axe à ne pas oublier c’est de cibler aussi les candidoses ou autres infections fongiques en local, s’il y en a.

En effet mon expérience me fait dire que quand on attaque le candida en interne avec l’axe complémentation, il peut se rebeller sur les parties plus externes comme la bouche ou le vagin, la peau.

J’ai pu constater que certains protocoles naturos omettent cette partie et c’est d’après moi une erreur puisqu’il faut éviter que le candida puisse se « replier » à un autre endroit que l’intestin trop longtemps.

Là, en tout cas, j’ai plein de ressources pour vous aider car c’est plus simple,😊je vais donc vous partager beaucoup de liens sur ces sujets :

Les applications locales doivent se faire au moins 2 fois par jour et être poursuivies jusqu’à disparition totale des symptômes, il est aussi préférable de varier le plus possible les produits.

L’axe réduction du cortisol

Enfin, il est désormais assez bien établi que le cortisol, hormone du stress, permet au candida de passer de sa forme levure, inoffensive, à la forme hyphale, agressive.

D’ailleurs, on lit souvent que les médicaments à base de cortisone, les corticoides, favorisent la candidose.

Bon, là, c’est un peu compliqué (non pas que le reste est simple, malheureusement…) car on peut avoir à faire à un véritable cercle vicieux.

En effet, comme on l’a vu plus haut le candida peut favoriser les troubles anxieux du fait notamment des carences en magnésium et autres nutriments nécessaires au système nerveux (vitamines B par exemple) mais aussi à cause des neurotoxines produites par ce pathogène.

Alors pour déjouer ce cercle vicieux, je conseille de travailler en 1er lieu de concert avec le nerf vague, je vous mets une vidéo pour vous expliquer ca et vous aider ci-dessous :

Et bien sur, l’activité physique aide énormément à la réduction du stress. Il est primordial que vous ayez un minimum d’activité, cela aide aussi grandement à l’oxygénation donc à l’équilibre acido-basique, et comme vous le savez les bienfaits du sport sont absolument considérables et essentiels à une bonne santé et à une bonne digestion.

Si vous avez peu d’énergie choisissez des activités douces comme la marche rapide ou le yoga, au début.

Je conseille aussi de travailler l’accueil émotionnel de façon quasiment intensive : tenter d’en faire de plus en plus une habitude de vie. Ca libère énormément d’énergie vitale donc d’immunité anti-candida !

C’est une véritable révolution qui s’opère dans la vie et dans la santé quand on arrive enfin à mettre ca en place : depuis tout petit, on nous apprend généralement, consciemment ou non, à réprimer nos colères, à avoir honte de nos pleurs et peur de nos peurs ou encore de notre tristesse.

Or, c’est totalement contre-productif : résister aux émotions, en plus de les rendre encore plus pesantes et puissantes, prend énormément d’énergie. Il faut donc travailler l’accueil émotionnel, seul.e ou avec un psychothérapeute si ca vous parait inquiétant ou si vous avez vécu des traumas.

Pour commencer ce travail seul.e, je vous recommande chaleureusement le podcast Change ma vie. Ca va vous demander de l’implication, mais commencez par les épisodes du thème « les émotions » pour apprendre doucement à les apprivoiser.

Et si vous avez besoin de prendre un raccourci pour démarrer : je vous conseille de pratiquer l’EFT…

Conclusion

Nous avons vu que la candidose intestinale est encore mal reconnue / mal diagnostiquée…

Il est temps que cela change, car les symptômes sont nombreux et très handicapants, et le candida se fait de plus en plus présent, notamment à cause de l’usage d’antibiotiques en santé humaine et animale.

Concernant le traitement avec ordonnance, les médicaments, le fluconazole et la nystatine sont, à ma connaissance, les plus fréquents.

Quant au « traitement sans ordonnance » de la candidose intestinale, il s’agit bien plus d’un véritable changement de vie…

Or, il est très fréquent que ce changement de vie soit nécessaire car les médicaments antifongiques ne suffisent pas toujours à enrayer ce trouble.

Il s’agira alors de travailler :

  • l’alimentation : notamment au niveau du sucre pour limiter la nourriture préférée du candida mais il faut aussi et surtout adopter une alimentation équilibrée qui vous donne de la vitalité
  • les compléments alimentaires : pas de lutte anti-candida sans une complémentation très précise (foie, transit, perméabilité, antifongique, métaux lourds, gestion des carences : il y en a des choses à faire !!!)
  • les applications locales : pour attaquer le candida (ou ses amis champignons) dans tous ses fiefs
  • la régulation du cortisol : via le sport, l’accueil émotionnel et le travail du nerf vague

Voilà, j’espère de tout coeur que cet article vous a aidé à y voir un peu plus clair, je sais à quel point le parcours candidose est difficile, on se sent très souvent seul.e, perdu.e, désespéré.e 😢

Si vous avez besoin d’aide pour traverser tout ca, sachez qu’on est en fait tout une communauté, n’hésitez pas à nous rejoindre sur instagram par exemple, ou sur Youtube, ou mieux à vous inscrire à la newsletter ci-dessous, ou à vous mettre sur la liste d’attente de notre accompagnement.

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