Vaincre la mycose vulvaire naturellement : solutions et conseils

Vous souffrez de démangeaisons, de brûlures ou de pertes blanches « inhabituelles »… Vous avez peut-être une mycose vulvaire, une infection très fréquente chez les femmes.

La mycose vulvaire est bien souvent causée par la prolifération du champignon Candida albicans, qui vit normalement dans le vagin sans causer de problème.

Ma vidéo : comprendre le candida en 5min

Mais s’il se multiplie de façon excessive, ce qui est de plus en plus fréquent, il provoque une inflammation de la vulve et du vagin.

Comme vous le dira votre médecin, la mycose vulvaire n’est pas une maladie grave, mais elle peut être très gênante et récidiver souvent 😩😩

Il existe des solutions naturelles pour aider à traiter les crises et prévenir peu à peu les récidives, et c’est justement mon métier d’accompagner avec la naturopathie les femmes qui souffrent de mycoses chroniques.

En effet, le candida albicans est un champignon parfois très résistant, même aux médicaments antifongiques tels que le fluconazole ou l’Econazole. 

Je vais donc vous partager des conseils et notamment des liens vers d’autres articles ou vidéos, en espérant donc vous aider à vaincre la mycose vulvaire naturellement.

Comprendre la mycose vulvaire et ses origines

Qu’est-ce qu’une mycose vulvaire / Mycose vaginale ?

Une mycose vulvaire est donc une infection de la vulve, la partie externe des organes génitaux féminins, par un champignon microscopique. Le champignon le plus souvent en cause est le Candida albicans, qui fait partie de la flore normale du vagin et même de l’intestin mais qui a une grosse tendance à devenir envahissant.

Les médecins font parfois une différence en fonction de où se situent les problèmes : plutôt des pertes = vagin (mycose vaginale) / plutôt des démangeaisons externes = vulve (mycose vulvaire), les 2 = vulvo-génitale.

Mais d’après mon expérience, pas mal de professionnels de la santé utilisent l’un des termes selon leur habitude, sans chercher à distinguer si c’est plutôt vulve ou vagin.

D’ailleurs bien souvent on vous donnera ovule antifongique + crème antifongique (donc vagin + vulve, Econazole généralement) ce qui moi me semble assez logique car l’infection mycosique peut facilement s’étendre.

Aussi, sachez qu’une inflammation de la vulve s’appelle vulvite, et du vagin, vaginite. Du coup, pour les mycoses on parle aussi parfois de vulvo-vaginite candidosique.

Les facteurs favorisant l’apparition de mycoses : ce que vous lisez partout

Vous avez passé des heures sur le net à chercher des infos sur votre problème de mycose vulvaire et voici ce que vous avez trouvé constamment comme facteurs favorisant la prolifération du Candida albicans :

• La prise d’antibiotiques, qui nuisent aux bactéries protectrices du vagin.
• Le diabète, qui augmente le taux de sucre dans le sang (glycémie) et le vagin, ce qui nourrit le champignon.
• La grossesse, qui modifie le pH et les hormones du vagin.
• Certaines pilules contraceptives, qui peuvent avoir le même effet que la grossesse (modifications hormonales vaginales et modification du pH)
• Le stress chronique, qui affaiblit le système immunitaire et rend plus vulnérable aux infections.
• L’hygiène intime excessive ou inadaptée, qui irrite la muqueuse vaginale et altère la flore.
• La présence d’une infection sexuellement transmissible, qui peut entraîner une inflammation du vagin et favoriser la surinfection par le Candida albicans.
• Une diminution de l’immunité due à certaines maladies, comme le VIH ou le cancer, ou à certains traitements, comme la chimiothérapie ou les corticoïdes.

Et on vous dira qu’il est important de connaître les causes possibles d’une mycose vulvaire pour pouvoir la prévenir et la traiter efficacement. Bien sur… et je vous invite d’ailleurs à bien en parler à votre médecin et gynéco.

Les mycoses vulvaires chroniques : mon expérience

Mais en réalité, pas besoin d’être immunodéprimée, de tomber enceinte ni même de prendre la pilule, ou encore d’avoir une hygiène inadaptée pour être atteinte de mycose vulvaire chronique !

C’est un véritable fléau pour beaucoup de femmes, et ca ne semble pas prêt de s’arranger 😞

Le candida albicans profite des dernières décennies du développement de l’utilisation des antibiotiques… vous en consommez /avez consommé énormément dans les produits animaux, et vous en avez peut être aussi pris pour vous soigner (sinusite, acné – mon cas : tetralysal, angine, otite chez l’enfant, cystite – mon cas aussi, infection intestinale…)

Moins de bonnes bactéries = plus de candida. Tout simplement. C’est un champignon, il n’est pas atteint par les antibio, il prolifère tranquillement… 😬

Le candida profite aussi sans doute de l’omniprésence des métaux lourds dans nos environnements et donc dans nos organismes (hypothèse pas encore prouvée mais probable), et aussi, des dérèglements hormonaux tels que la prise de pilule effectivement, mais aussi l’hypothyroïdie par exemple.

Comparativement aux « bonnes bactéries », c’est un être hyper adaptable, le candida : changement de pH, de température, jeûne ou changement d’alimentation… peu importe il trouvera un moyen de résister voire de progresser !

Comprenez aussi et surtout que votre flore vaginale dépend de votre flore digestive. Ainsi, une flore intestinale appauvrie laisse plus facilement place à des mycoses vaginales.

Cela explique pourquoi beaucoup de femmes souffrant de mycoses vaginales chroniques souffrent aussi de maux de ventre tels que des ballonnements ou de l’alternance constipation/diarrhée.

Or, les problèmes de digestion sont eux aussi malheureusement de plus en plus fréquent… on parle de SIBO (développement bactérien dans l’intetsin grele), de SIFO (candidose intestinale = développement de candida dans l’intestin) et aussi plus simplement de « Syndrome de l’intestin irritable », gastrite, et aussi de maladie de Crohn ou Rectocolite hémorragique (les MICI).

Ainsi, si les médicaments antifongiques ne marchent pas / suffisent pas pour vous, en tant que naturopathe, on vous conseillera donc de travailler le « terrain ». 

Ayant moi-même souffert de candidose, je me suis spécialisée dans l’accompagnement des mycoses chroniques et de tout ce qui les entoure… C’est à dire parfois :

• problèmes digestifs de tout type : intolérances, douleurs à l’estomac, spasmes, problèmes de transit, ventre gonflé / dur…
• SPM ou autres inconforts liés aux hormones / règles
• symptomes anxio-dépressifs /  insomnies 
• fatigue
• problème de concentration / de mémoire / brouillard mental
• maux de tête et migraines
• problèmes de peau : acné, psoriasis, eczéma, démageaisons bizarres, pellicules…

Tout est lié : hormones, digestion, immunité, état mental… et malheureusement un candida bien installé peut perturber beaucoup de fonctions de notre organisme.

Ma vidéo sur les symptomes de candidose

Les remèdes naturels pour soulager les symptômes en local

Si vous souffrez d’une mycose vulvaire, vous pouvez utiliser des remèdes naturels pour soulager les symptômes, en accord avec le médecin et si VOUS N’ETES PAS ENCEINTE.

J’en parle ici en vidéo + retranscription texte mais je vous fais un résumé aussi ci-dessous :

L’huile essentielle de tea tree, un antifongique puissant

PAS POUR LES FEMMES ENCEINTES (JE PREPARE UN POST SUR LE SUJET BIENTOT)

L’huile essentielle de tea tree, ou arbre à thé, est connue pour ses propriétés antifongiques, antibactériennes et anti-inflammatoires. Elle peut aider à éliminer le Candida albicans et à soulager les démangeaisons, voici comment je la conseille :

• En application locale : diluez 3 gouttes d’huile essentielle de tea tree dans une cuillère à café d’huile végétale (de coco ou olive par exemple) et appliquez le mélange sur la vulve avec le doigt, 2 à 3 fois par jour. Normalement il faut faire un test préalable sur le pli du coude pour vérifier que vous n’êtes pas allergique…

Mycoses chroniques, je peux apporter de l'aide globale, plus d'info ici.

L’argent colloïdal : l’arme fatale

PAS POUR LES FEMMES ENCEINTES (JE PREPARE UN POST SUR LE SUJET BIENTOT)

A trouver en magasin bio ou sur le net, c’est un antifongique et antibactérien puissant mais doux pour la peau et les muqueuses. Mes client.e.s qui s’y mettent l’adorent !

2 options :

• en crème « argintime » : super efficace, inodore, incolore… bref très pratique, appliquer plusieurs fois par jour
• en liquide : voici une super référence d’argent colloidal  appliquer plusieurs fois par jour si possible avec un spray

L’utilisation de l’aloe vera pour apaiser les irritations

PAS POUR LES FEMMES ENCEINTES (JE PREPARE UN POST SUR LE SUJET BIENTOT)

L’aloe vera est une plante aux multiples bienfaits pour la peau. Elle a des propriétés hydratantes, cicatrisantes, anti-inflammatoires et antifongiques. Elle peut aider à apaiser les irritations, les inflammations et les blessures causées par la mycose vulvaire. Vous pouvez l’utiliser de la façon suivante :

En application locale : appliquez le gel sur la vulve avec le doigt, 2 à 3 fois par jour. Je vous conseille d’utiliser du gel d’aloe vera pur acheté en magasin bio ou en pharmacie.

On peut aussi y ajouter l’huile essentielle de tea tree.

Vous cherchez aussi des ovules naturels, info ici

Modifier son alimentation pour prévenir les mycoses

Une bonne alimentation est essentielle pour prévenir les mycoses vulvaires, car elle permet de renforcer le système immunitaire, de rétablir l’équilibre de la flore intestinale et vaginale et de limiter la croissance du Candida albicans.

Voici quelques conseils pour adopter une alimentation anti-mycose :

L’importance de réduire la consommation de sucre

Le sucre est l’aliment préféré du Candida albicans, qui s’en nourrit pour se multiplier. Il faut donc réduire au maximum la consommation de sucre sous toutes ses formes : sucre blanc, sucre roux, miel, sirop d’érable, confiture, chocolat, bonbons, pâtisseries, biscuits, céréales raffinées, fruits secs, jus de fruits, sodas, alcool, etc.

Remplacer le sucre : pas si compliqué ! Venez voir les 5 solutions ici (dont 4 délicieuses).

Il faut également éviter aussi de faire des repas à index glycémique élevé c’est a dire basés uniquement sur pain, pâtes, riz, pommes de terre et gateaux biscuits etc

Faites des assiettes 1/3 féculents + 1/3 protéines + 1/3 légumes cuits + 1 crudité, et ne commencez pas le repas avec le féculent.

Si votre digestion le permet : privilégiez les céréales complètes ou semi-complètes, qui ont un index glycémique plus bas et qui apportent des fibres bénéfiques pour la flore intestinale.

Intégrer des aliments riches en probiotiques ?

Les probiotiques ont potentiellement un rôle protecteur contre les infections, puisqu’ils empêchent le Candida albicans de s’implanter trop massivement sur les muqueuses, elles le « gardent à sa place ».

Vous allez donc lire qu’il est donc important de consommer des aliments riches en probiotiques, comme le yaourt, le kéfir, le miso, le tempeh, la choucroute ou les légumes lactofermentés et/ou de prendre des compléments alimentaires à base de probiotiques, en choisissant des souches adaptées à la flore vaginale, comme les lactobacilles.

Alors oui, ca peut aider certaines femmes, mais si vous souffrez de troubles digestifs tels que des ballonnements, vous risquez d’empirer ce symptôme. 

Il faudra plutôt en 1er lieu s’orienter vers une prise d’antifongiques /  antimicrobiens naturels (ce que j’appelle la phase 1 dans mon accompagnement anti-mycose), avant de pouvoir prendre des probiotiques (phase 3 dans mon accompagnement anti-mycose).

Gluten, levure, produits laitiers…

Et on va pas se mentir : si vos mycoses continuaient, il faudra fortement diminuer le gluten, et même certains fruits potentiellement. Les levures (dans le pain, pizza…) sont aussi parfois un problème… désolée ! 😬

Lien gluten et candidose : ma vidéo ici 

Conclusion : si vous souffrez de mycoses vulvaires chroniques + d’autres symptomes comme des troubles digestifs, je vous invite voir ca avec un naturopathe ou un médecin fonctionnel, votre situation nécessite probablement une approche globale…

Hygiène intime pour les mycoses vulvaires

Ce que je conseille pour les mycoses vulvaires

L’hygiène intime est essentielle pour prévenir les mycoses vulvaires, mais elle doit être douce et respectueuse de la flore vaginale. Voici un savon à ph physiologique que je recommande.

Lavez vous une fois par jour seulement, et éviter les bains si vous sentez qu’une crise peut arriver…

Sexe, contagion ?

On peut avoir des rapports sexuels, mais c’est mieux de s’abstenir. Je dirais que tout dépend de l’inconfort/irritation qui suit le rapport : si ca empire, et bien, évitez …

Le débat de la contagion n’est pas vraiment tranché non plus… c’est normal, ca dépend du terrain de votre partenaire. Ceux/celles qui sont sensibles aussi aux mycoses pourraient être atteint.e mais pour la plupart ca peut ne rien faire du tout. J’en parle un peu ici.

Le préservatif aidera à éviter la contagion… pensez aussi à utiliser de l’aloe vera comme lubrifiant : le manque de lubrification est un facteur de mycose probable et l’aloe est de plus antifongique.

L‘huile de coco est très bien aussi mais notez qu’elle est incompatible avec les préservatifs en latex.

Le choix des vêtements adaptés

Le choix des vêtements peut aussi avoir une influence sur le risque de mycoses vulvaires. Il faut privilégier les vêtements qui laissent respirer, qui ne compriment pas la zone intime. Voici les recommandations à suivre :

• Portez des sous-vêtements en coton, qui absorbent la transpiration et évitent l’irritation. Évitez les matières synthétiques, comme le nylon ou le lycra, qui favorisent la macération et la chaleur.
• Lavez-les minimum à 60 degrés !!! C’est la température qui permet de tuer le candida presque à 100%.
• Choisissez des culottes plutôt que des strings, qui peuvent frotter la vulve et l’irriter.
• Évitez les vêtements trop serrés, comme les jeans ou les pantalons slim qui compriment la zone intime et empêchent la circulation de l’air / du sang. C’est parfois un facteur très favorisant.
• Dormez nue si possible ! Aération garantie.

Stress et mycose vulvaire : gérer son impact sur l’équilibre intime

Le stress est un facteur qui peut favoriser les mycoses vulvaires /  candidose, car il affaiblit le système immunitaire et rend plus vulnérable aux infections.

Il peut aussi modifier le pH et la flore du vagin, en perturbant le cycle menstruel ou la sécrétion d’hormones.

Il est donc important d’apprendre à éviter les conséquences du stress. Voici quelques ressources pour y parvenir :

• Voyez ma vidéo sur le nerf vague et mettez en place 1 à 2mn d’exercice par jour.
• Pratiquez une activité physique régulière, qui permet de libérer des endorphines, les hormones du bien-être, et de réduire le cortisol, l’hormone du stress.
• Réfléchissez à vos valeurs, à ce qui est important pour vous dans la vie, et allégez peut être votre agenda en fonction de cela.

Conclusion

La mycose vulvaire est une infection courante et soit disant bénigne, qui peut toutefois être très inconfortable et très récidivante. Elle se manifeste par des démangeaisons, des brûlures, des rougeurs et des pertes blanches au niveau de la vulve et du vagin. Elle est due à la prolifération du champignon Candida albicans, organisme très résistant et qui déséquilibre la flore vaginale.

Pour traiter la mycose vulvaire, il existe des médicaments antifongiques sous forme d’ovules (econazole), de crèmes (econazole) ou de comprimés (fluconazole), prescrits par le médecin. D’autres solutions peuvent être achetés sans ordonnance en pharmacie.

Si ces solutions ne vous suffisent pas, ou si vous voulez (avec accord du médecin) tester des options naturelles, il y a notamment des remèdes naturels comme on l’a vu et détaillés aussi dans cette vidéo. Il faudra aussi opter pour le bonne hygiène intime, de choisir des vêtements pas trop serrés et sous-vêtements en coton lavés à 60 degrés minimum.

Vous cherchez des ovules naturels, vous avez aussi des pertes blanches ? C'est ici 

Enfin, si les mycoses vulvaires sont très chroniques, il faudra modifier son alimentation, effectuer un protocole antimicrobien puis probiotique avec un naturo ou un médecin fonctionnel, et autant que possible travailler à la réduction du stress chronique (cohérence cardiaque, chant, accueil émotionnel, choix dans l’agenda…).

Ces mesures permettront de renforcer le système immunitaire et la digestion, de rétablir peu à peu l’équilibre de la flore vaginale et de limiter la présence du Candida albicans.