Antibiotiques et mycoses (amoxicilline, tetralysal…)

Vous vous questionnez sur le lien entre la prise d’antibiotiques et les mycoses ? Vous prenez de l’amoxicilline, ou un autre, et vous avez l’impression de développer des symptômes de mycose vaginale, buccale ou autre ?

Je suis naturopathe spécialisée en candidose intestinale et mycoses chroniques et dans cet article je fais le point sur ce sujet, et si vous préférez le format vidéo, ca se passe ci-dessous :

J’espère que ca vous aidera !

Le lien entre antibio et mycoses

Avant de commencer, je précise que je ne fais pas partie du corps médical donc rappelez vous que votre médecin ou pharmacien doivent rester vos référents pour toute question sur vos médicaments.

L’amoxicilline et les autres

L’amoxicilline est un antibiotique appartenant à la classe des pénicillines, utilisé pour traiter un large éventail d’infections bactériennes. C’est ce qu’on appelle un antibio « à large spectre » : il marche sur beaucoup de bactéries (dont souvent des streptocoques, Escherichia coli, des Pneumocoques…)

Du coup, il peut être prescrit pour des infections telles que les otites, les infections des voies respiratoires, les infections urinaires, mais aussi je crois pour gros bobos qui dérapent genre blessure qui s’infecte.

Beaucoup de personnes se demandent si l’amoxicilline peut être source de mycoses. La réponse est oui, comme tous les antibiotiques, l’amoxicilline favorise les champignons tels que le candida, et donc les mycoses.

Beaucoup de femmes ont d’ailleurs l’habitude du schéma suivant : je suis malade, je dois prendre des antibios, j’enchaine avec une mycose vaginale…

Aussi, des fois leur médecin leur prescrit directement les anti-fongiques vaginaux (je pense bien sûr à l’éconazole crème et ovule) en même temps que l’amoxicilline ou bien d’autres antibiotiques, car elles savent qu’elles y sont « abonnées » lorsqu’elles prennent des antibiotiques.

Pourquoi les antibiotiques favorisent les mycoses

Les mycoses sont provoquées par des champignons, notamment de la famille des candida.

Entre les bactéries et les champignons, il y a ce que j’appellerais une espèce de « lutte des classes ».

Ils cohabitent dans les mêmes endroits, et notamment sur notre organisme : bouche, système digestif, peau, organes génitaux… mais aussi dans la nature de façon générale.

Leur cohabitation se passe généralement pas trop mal, mais ils sont quand même un peu en compétition pour se partager « le gâteau » c’est à dire tout ce que leur environnement leur offre en terme :

  • de place pour se développer
  • et de nutriments pour se nourrir

Et donc justement dans notre organisme par exemple, les bactéries gardent les champignons sous contrôle : elles les empêchent de déborder, de devenir envahissants, de devenir pathogènes, notamment en limitant leur espace et en mangeant une partie des nutriments disponibles.

Alors que se passe t-il quand on prend des antibio à large spectre et/ou sur du long terme : on tue pas mal de bactéries un peu partout dans notre corps, y compris des bonnes, y compris là où c’était pas nécessaire, et c’est comme ca que les champi prennent le dessus à certains endroits et que des mycoses peuvent se développer.

Les antibiotiques sont souvent créés par des champignons !

Fait intéressant, je trouve, la pénicilline est une toxine produite par … une levure (= un champignon) qui s’appelle penicillium. Et à ma connaissance une bonne partie des antibiotiques sont créés à partir de champignons.

Et de l’autre côté, la nystatine un des antifongiques les plus connus, a été découvert et créé à partir d’une bactérie, Streptomyces noursei.

C’est logique, car en effet ces 2 règnes là, comme je le disais plus haut, sont assez souvent en compétition pour se faire une place au soleil (ou dans votre organisme, surtout que les champignons aiment plutôt l’obscurité !!!).

Les antibiotiques anti-acné

Pour ma part les problèmes avec le candida ont fait suite à une prise d’antibio « à tétracyclines », pour un traitement anti-acné, le fameux tetralysal.

Le problème avec celui là, c’est qu’on le prend sur du très long terme, pendant 3 à 6 mois par an … vous imaginez les dégâts sur les flores intestinales, buccales, génitales, quand on fait ca tous les ans pendant plusieurs années.

De plus, généralement, les personnes qui ont pris des antibiotiques anti-acné, ont aussi pris avant ou après, du roaccutane. Or, le roaccutane (isotrétinoine) a été associé dans plusieurs études, à un risque accru de MICI, maladie de Crohn et Recto Colite Hémorragique. On peut donc supposer que c’est pas le top pour la santé intestinale, tout ce cocktail.

Si vous avez pris ou prenez des antibio pour l’acné, le tetralysal généralement, et que vous souffrez de mycoses récurrentes voire d’autres symptomes, parlez en avec votre médecin.

Ca a été mon cas, ma santé se dégradait peu à peu : mycoses, cystites, maux de ventre, migraines, fatigue et anxiété… il m’a donc fallu prendre ma santé en main différemment, avec la naturopathie (sans pour autant laisser de coté le suivi médical, c’est important) : nouvelle alimentation, complémentations, gestion du stress… pour à la fois en finir avec l’acné mais surtout aller mieux globalement, car plus rien n’allait finalement.

En savoir + sur mon parcours

Je vous avoue que ca n’a pas été facile du tout, ca demande beaucoup de changements, ca coute cher, tout ne va pas mieux tout de suite, … ce sont de vrais parcours du combattants, je le vois aussi dans les témoignages de mes clients bien entendu.

Bon, j’espère que vous n’en êtes pas là, mais si vous prenez du tetralysal actuellement, je vous conseille d’en parler avec votre médecin. N’arrêtez jamais un traitement sans en parler avec votre médecin, mais parlez plutôt avec lui de vos interrogations.

Que faire en prévention des mycoses ?

L’idéal est de ne pas avoir besoin d’antibio, donc de ne pas tomber trop souvent malade. On peut aussi agir au moment de la prise des antibios pour éviter d’enchainer avec une mycose. Voyons ces 2 aspects.

Eviter de tomber malade

Pour éviter de prendre des antibiotiques, c’est logique mais disons le : il va falloir éviter d’en avoir besoin !!! Parce qu’une fois que c’est nécessaire, on n’a généralement plus le choix.

On va donc tenter de stimuler votre système immunitaire et peut être adopter quelques mesures de protection contre les infections auxquelles vous êtes sensibles.

Conseils de base pour une bonne immunité :

  • Prenez soin de votre vitamine D : l’idéal est de faire doser la vitamine D au moins une fois par an pour voir où on en est et se complémenter en conséquence. Soit votre médecin vous prescrit des ampoules, sinon, je vous conseille d’acheter de la vitamine D3+K2 en gouttes et d’en prendre quotidiennement de octobre à avril environ (voire plus selon le taux dans votre prise de sang).
  • Ayez une bonne digestion autant que possible : la flore intestinale est primordiale pour l’immunité, c’est désormais un fait totalement reconnu scientifiquement. Pour que la flore soit équilibrée, la digestion devrait être optimale. Il y a beaucoup de choses à dire à ce sujet mais voilà déjà 2 points essentiels qui changent grandement la donne : adoptez une mastication intense (30 fois par bouchée minimum) et supprimez tous les grignotages (il faut que le repas, café ou thé compris, soient pris d’une traite, et qu’il y ait max 4 repas par jour)
  • Faites attention à votre apport en vitamine C : notez les aliments riches en vitamine C que vous mangez CRUS chaque semaine et vérifiez si votre apport correspond à 100mg /jour en moyenne. Si ce n’est pas le cas (probable), se complémenter en hiver avec des formules naturelles comme l’acérola est une bonne idée.
  • Faites attention à votre apport en zinc et en protéines : d’après mon expérience, la carence protéique est une cause très fréquente d’infections récurrentes. Je vois beaucoup de femmes passer à des modes d’alimentation flexitarien ou végétarien, végétalien, et qui, au bout de 2 ou 3 ans, souffrent d’infections chroniques : impression d’attraper tous les virus qui passent. Cela peut aussi être lié à une carence en zinc, qui est globalement apporté par les protéines animales et est essentiel à l’immunité.
  • Faites du sport et si possible dehors : l’activité physique est nécessaire à la santé, je crois que vous le savez😉mais notamment à l’immunité. Il est aussi important de prendre l’air, la lumière, ce sont aussi des besoins du corps et en hiver, on est parfois tenté de laisser ca de coté.
Un autre article apprécié par mes lecteurs en ce moment :   Candidose et Huiles essentielles

On peut aussi faire appel à des aides quand les bactéries (mais ca marche aussi pour les virus) rodent, voici mes conseils :

  • Utiliser l’HE (huile essentielle) de ravintsara et/ou d’eucalyptus radiata : soit en diffusion avec un diffuseur d’HE, soit sur la peau des poignets et/ou du plexus solaire, 2 gouttes diluées dans un peu de crème ou d’huile.
  • On peut aussi choisir d’utiliser les HE en compléments mais c’est pas très simple, parce que les HE peuvent être agressive pour l’estomac ou le foie, voire accélérer le transit. Donc allons y mollo quand même. La gamme phytosun aroms dispo en pharmacie est très bien, mais encore mieux je lui préfère aromalogie. On trouvera dans chaque labo des produits plutôt pour les infections respiratoires ou urinaires : ayez en en stock selon vos sensibilités.
  • L’argent colloïdal : pour celles et ceux chez qui l’argent colloïdal est vendu pour la voie orale (Québec notamment, USA), il faut bien le dire, ca marche du tonnerre. Je suis passée à travers bien des grippes, des covid et des angines avec ca. En Europe, il est désormais vendu pour usage cutané/muqueuse uniquement, suite à un changement de réglementation en 2010 (avant, ce même produit était vendu pour voie orale ou externe). Il s’agit en tout cas d’en prendre 10mL environ 3 fois par jour pendant quelques jours quand on sent les 1ers symptômes ou quand on a passé du temps avec des personnes malades / si on craint une cystite. Une alternative pour la France est le Cuivre-Or-Argent, qui se trouve en pharmacie.

Prendre des probiotiques ou de l’argent en même temps que les antibio

Qu’est ce que c’est que cette histoire d’argent ? 😂 Il s’agit là encore de l’argent colloïdal, c’est un produit qui a des vertus antibiotiques, antifongiques, antivirales.

Il potentialise d’ailleurs à priori les effets des antibiotiques, donc c’est le produit idéal pendant une prise d’antibio quand on a peur d’avoir une mycose dans la foulée.

Je parle de l’argent ici, je vous laisse aller voir ca, vous verrez qu’il y a quelques complexités…

Une autre option pourrait être le cuivre or argent qui se trouve en pharmacie.

Plus connu, on peut aussi prendre des probiotiques en même temps que les antibiotiques. Alors en même temps, pas vraiment, puisqu’il faudra essayer de les prendre à plusieurs heures d’écarts, ce qui n’est pas toujours évident (au coucher ca peut être bien, les antibios étant souvent aux repas).

Notez aussi que si vous souffrez de ballonnements, ca pourrait empirer les choses.

Mais pour pas mal de personnes, c’est une grande aide, d’ailleurs, vous pouvez en parler au pharmacien, et désormais ils le conseillent souvent lorsqu’il y a une ordonnance d’antibio.

Pour ma part j’aime la gamme nutergia, le ergyphilus + ou le ergyphilus intima spécifiquement prévu pour les mycoses vaginales.

De l’aide pour les crises

Si vous êtes tombé.e sur mon article, c’est sans doute que vous pensez souffrir de mycose actuellement, je vous partage donc mes conseils sur les crises de mycoses.

Voir le médecin

Bien sur, je vous recommande en tout 1er lieu de consulter un médecin s’il vous semble que vous avez des effets secondaires avec votre prise d’antibiotiques. Seul un médecin peut poser un diagnostic et il pourra vous orienter sur la suite à donner à ces problèmes. Pensez sinon à discuter avec un pharmacien, a minima.

Pour ma part je suis donc naturopathe spécialisée en candidose et mycoses chroniques, et je ne fais pas partie du corps médical : or, la naturopathie est une pratique qui peut vous aider soit en prévention, soit en accord avec le médecin, notamment après le diagnostic.

Lien vers mes ressources

Ceci étant dit, je vous partage ici mes ressources sur les mycoses. Il s’agit de mes conseils et solutions naturelles pour pas mal de mycoses différentes, j’espère que cela pourra vous aider :

Conclusion

Nous avons vu que les antibiotiques (dont l’amoxicilline et le tetralysal) sont des facteurs favorisants de mycoses et candidoses.

Dans ce contexte, les champignons tels que le candida albicans (ou d’autres candidas, et d’autres levures et champignons) bénéficient de plus en plus de place et de nourriture dans l’organisme, ce qui peut générer des mycoses de tout type : vaginale (ou génitale chez l’homme), buccale, cutanée.

Mon conseil est donc de prévenir autant que possible les infections pour éviter d’avoir à prendre des antibiotiques, cela passe par un mode de vie qui stimule le système immunitaire, mais on peut aussi utiliser des produits naturels anti-infectieux dans les moments « à risque ».

Et lorsque la prise d’antibio est en cours, on peut aussi agir avec des probiotiques par exemple, pour éviter d’enchainer sur une mycose.

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