Candidose et Thyroide :
▶️ Vous vous interrogez sur une possible candidose, mais vous avez aussi des doutes concernant votre thyroïde ?
▶️ Vous vous demandez si ces deux troubles sont liés, si l’un peut aggraver l’autre, et surtout, quoi faire quand on se sent concerné·e par les deux ?
▶️ Ou encore : quels sont les facteurs qui perturbent réellement la fonction thyroïdienne ? Et comment agir naturellement ?
Les troubles de la thyroïde touchent de plus en plus de personnes, en particulier les femmes. En parallèle, la candidose chronique devient une problématique de santé fréquente, souvent mal diagnostiquée. Et si ces deux conditions étaient étroitement liées ?
Pourquoi parler du lien candidose et thyroïde ?
Lorsqu’on s’intéresse à la fois à la candidose chronique et aux troubles de la thyroïde, on remarque rapidement qu’il existe de nombreux points communs et interactions entre les deux.
Le rôle central de la thyroïde dans l’immunité anti-candida
La première connexion importante concerne le système immunitaire. En effet, la thyroïde joue un rôle clé dans le bon fonctionnement de nos défenses naturelles. Lorsque cette glande fonctionne mal, notre immunité est affaiblie, ce qui facilite la prolifération de pathogènes comme le Candida albicans.
D’ailleurs il m’est arrivé plusieurs fois de voir clairement le lien entre candida albicans et thyroide : malgré un bon suivi, certaines mycoses chroniques résistent et dans ce cas, si j’ai un doute sur la situation thyroidienne, je conseille une consultation chez un médecin fonctionnel.
Plusieurs fois il a été mis en lumière un déséquilibre de la thyroïde (qui n’était pas visible lors des analyses « classiques ») et avec un traitement médical adapté, les mycoses ont disparu en quelques semaines.
Cortisol, surrénales, sucre et thyroide : un terrain favorable au candida
La thyroïde travaille en étroite collaboration avec les glandes surrénales, qui produisent le cortisol, l’hormone du stress. En cas de stress chronique, le taux de cortisol s’élève, ce qui provoque une augmentation de la glycémie. Ce sucre circulant devient alors une source d’énergie idéale pour le candida albicans, favorisant sa prolifération.
Dans la pratique, on rencontre souvent deux profils chez les personnes hypothyroïdiennes :
- celles qui ont un cortisol très élevé, car elles sont encore en phase d’alerte ;
- et celles qui n’en produisent plus suffisamment, car leurs surrénales sont épuisées après une longue période de stress.
Dans les deux cas, ce déséquilibre hormonal perturbe la glycémie et affaiblit encore plus l’immunité, ce qui crée un terrain favorable au développement de la candidose.
Le rôle de la thyroïde dans la digestion et l’élimination
Un autre lien très important entre candidose et thyroide concerne la digestion.
La thyroïde régule plusieurs fonctions digestives essentielles :
- Elle influence l’acidité de l’estomac. Si cette acidité est insuffisante, on laisse passer plus facilement des micro-organismes pathogènes, et on souffre très facilement de carences.
- Elle soutient le travail du foie et de la lymphe, deux organes clés pour l’élimination des toxines et pour la santé immunitaire.
- Elle joue un rôle dans la motilité intestinale. En hypothyroïdie, le transit est souvent ralenti, ce qui favorise la constipation qui est un facteur aggravant en cas de candidose, notamment parce qu’on limite l’évacuation des toxines.
Le candida peut lui aussi perturber la thyroïde
Le lien entre candidose et thyroïde est bidirectionnel. Une candidose installée peut aussi avoir un impact sur la fonction thyroïdienne.
Cela s’explique notamment par le fait que les toxines produites par le candida surchargent le foie. Or, c’est dans cet organe que se déroule la conversion de la T4 (forme inactive) en T3 (forme active), indispensable au bon fonctionnement cellulaire.
Si le foie est trop sollicité ou fatigué, cette conversion est altérée : on peut donc souffrir de signes d’hypothyroidie.
Carences en micronutriments : un terrain commun
Enfin, une candidose chronique provoque souvent une malabsorption intestinale, une dysbiose ou une perméabilité intestinale, qui peuvent entraîner des carences nutritionnelles.
Or, la thyroïde a besoin de nombreux nutriments pour bien fonctionner, notamment :
- le fer
- les vitamines du groupe B
- le zinc
- le sélénium
- et bien sûr, l’iode
Lorsqu’on commence à manquer de ces éléments, c’est l’ensemble de la fonction thyroïdienne qui peut en souffrir.
Et rappelons que l’hypothyroidie peut entrainer une faiblesse de l’estomac, qui elle-même entraine des carences : on est donc face à un véritable cercle vicieux.
Vidéo sur la candidose et la thyroïde
Cet article sur la candidose et la thyroide est basé sur un échange avec Hélène Burchéri, ma partenaire de travail. Si vous souhaitez voir la vidéo c’est ici :
Les symptômes d’une thyroïde ralentie (hypothyroïdie)
Avant de parler des solutions possibles, revenons sur les principaux symptômes d’une thyroïde fatiguée, autrement dit en hypothyroïdie. Car ces signes peuvent partir dans tous les sens et être facilement confondus avec d’autres troubles.
On peut distinguer trois symptômes majeurs :
- La frilosité : on ne supporte pas le froid. Même quand les autres n’ont pas froid, on garde toujours une petite laine sur soi. On a beaucoup de mal à se réchauffer lorsqu’il fait froid dehors.
- Les troubles du poids : il devient impossible de perdre du poids. On peut soit prendre du poids sans raison, soit ne pas réussir à en perdre malgré une alimentation équilibrée ou de l’activité physique.
- La fatigue intense : on dort généralement dix à douze heures par nuit, et malgré cela, on se réveille toujours épuisé·e, bouffi·e, avec la sensation de ne pas avoir réellement dormi.
- Un quatrième symptôme courant est la constipation. Le transit est ralenti, car la motilité intestinale fonctionne moins bien. Cela rend l’évacuation difficile, ce qui est également problématique en cas de candidose.
D’autres signes peuvent aussi être présents, notamment :
- Perte de cheveux, peau sèche, à cause des carences
- Circulation sanguine altérée : par exemple maladie de Raynaud (les doigts qui deviennent blancs et froids par mauvaise circulation)
- on peut aussi observer une moins bonne réactivité des tendons,
- reflux gastrique, éructations
Mais si l’on devait retenir les plus typiques, ce seraient donc : la frilosité, les difficultés de poids, la fatigue et la constipation.
Que faire si vous vous sentez concerné·e par la candidose et la thyroïde ?
Lorsque l’on comprend tous les liens entre candidose et thyroïde, il est naturel de se sentir un peu dépassé·e. Beaucoup de personnes s’inquiètent :
« J’ai déjà des problèmes de candidose, et maintenant je me rends compte que ma thyroïde pourrait aussi être concernée… Qu’est-ce que je fais ? »
On va voir que les solutions en approche naturelle ne sont pas si complexes, mais voici la marche à suivre si vous vous sentez concerné·e à la fois peut-être par la candidose et par la thyroïde.
1. Faire un bilan médical basique pour votre thyroide : TSH, T4, fer, vitamine D
Commencez toujours par un bilan avec votre médecin traitant. C’est la 1ère chose à faire, et cela pourra détecter des problèmes les plus facilement visibles, via la mesure de la TSH et de la T4.
- La TSH est l’hormone produite par l’hypophyse, dont le rôle est de stimuler la thyroïde pour qu’elle fabrique ses hormones (T4 et T3). Si la TSH est élevée, cela signifie que la thyroïde ne travaille pas assez (hypothyroidie), si elle est basse, c’est qu’elle en fait trop (hyperthyroidie)
- La T4 est l’hormone thyroïdienne majoritairement produite par la thyroïde, mais elle est inactive : elle doit être convertie en T3, sa forme active, pour être utilisée par les cellules. Cette conversion se fait principalement dans le foie et les intestins.
- Il faudrait aussi vérifier votre ferritine et votre vitamine D : 2 carences à la fois fréquentes et très délétères pour la thyroide, et pour la candidose aussi.
2. Faire un bilan thyroide plus poussé
Cela étant dit, même si la TSH, T3 et T4 sont dans les normes, cela ne garantit pas que la thyroïde fonctionne correctement.
🔎 En complément, vous pouvez envisager :
- la T3 : souvent non dosée par défaut, car on suppose qu’elle est proportionnelle à la T4. Pourtant, si la conversion T4 → T3 est altérée (ce qui peut arriver en cas de stress ou de fatigue hépatique), le dosage de la T3 et de la T3 reverse devient très utile.
- T3 reverse : la rT3 (T3 reverse) est une forme inactive de la T3, produite en cas de stress, d’inflammation ou d’infection : elle agit comme un « frein » naturel pour ralentir le métabolisme et peut donc générer de l’hypothyroidi
- Anticorps anti-TPO / anti-TG : pour diagnostiquer Hashimoto, qui est une cause fréquente d’hypothyroidie
Si votre médecin n’est pas ouvert sur le sujet, si ous n’arrivez pas à vous faire prescrire ces analyses, des laboratoires privés comme LIMS ou Barbier permettent d’effectuer ces analyses mais non remboursées.
3. Tester sa candidose
En ce qui concerne les tests pour la candidose, vous devrez là aussi vous tourner vers le laboratoire LIMS ou Barbier.
Si vous avez les moyens, vous pourriez donc faire les 2 analyses, thyroide + candidose, en même temps avec le même labo.
Pour aller plus loin, je vous renvoie vers mon article : candidose intestinale, tests et analyses
Et après ? Faire face à la fois aux problèmes de thyroide et de candidose
Si vous êtes concerné.e à la fois par les mycoses chroniques ou la candidose et des troubles thyroïdiens (comme l’hypothyroïdie ou une thyroïde « fatiguée »), il est normal de se sentir un peu dépassé.e.
Pourtant, bonne nouvelle : les approches naturelles utilisées dans ces deux cas sont très proches.
Candidose + thyroide fatiguée : ce n’est pas complexe en naturopathie
Travailler sur la candidose, c’est aussi soutenir la thyroïde, et inversement.
Dans certains cas, on observe par exemple une amélioration de symptômes tels que la frilosité ou le syndrome de Raynaud simplement en agissant sur le terrain digestif et l’équilibre global du corps.
Cela s’explique parce que les deux troubles ont des racines communes :
- Carences nutritionnelles
- Fatigue du foie
- Stress chronique
- Inflammation de bas grade
- Perméabilité intestinale
- Faiblesse stomacale et hépatique
Les grandes lignes d’un protocole anti-candidose sont donc souvent déjà adaptées à une personne ayant un fonctionnement thyroïdien un peu ralenti :
- Réduire les aliments ultra-transformés,
- Diminuer les sucres,
- Manger plutôt sans gluten,
- Soutenir le foie,
- Gérer le stress,
- Réduire les contacts avec des produits chimiques (perturbateurs endocriniens)
- Remettre du mouvement dans le quotidien
En parallèle, certaines plantes adaptogènes qui ciblent bien la thyroide comme l’ashwagandha peuvent être ajoutées au protocole anti-candidose.
Traitement médical pour la thyroide
Et bien sur si une hypothyroïdie est diagnostiquée, un traitement médical peut être nécessaire, et il faut impérativement suivre les recommandations du médecin :le traitement quotidien permet de soutenir efficacement le corps lorsque la thyroïde ne remplit plus son rôle.
Cela étant dit, certaines personnes ne bénéficient pas du traitement conventionnel, le levothyrox, qui contient de la T4 uniquement : en effet si votre conversion T4 vers T3 ne fonctionne pas bien, il est donc possible que les effets ne se fassent pas ressentir.
Dans ce cas, si vos symptômes ne s’améliorent pas, je conseille de consulter un médecin fonctionnel, qui prescrira plus volontier, après analyses, le fameux Euthyral qui contient à la fois T3 et T4.
Hashimoto : focus sur ce cas particulier
La maladie d’Hashimoto est une hypothyroïdie auto-immune, où le corps attaque sa propre thyroïde.
Cete maladie est souvent déclenchée par :
- Un terrain inflammatoire
- Une perméabilité intestinale
- Des infections chroniques (EBV, candida, etc.)
🧪 Cela nécessite généralement un traitement médical (T3 + T4 sous forme médicamenteuse), mais le travail global reste essentiel, en parallèle :
- soutenir le système immunitaire mais pas l’auto-immunité
- travailler la santé digestive en profondeur notamment la perméabilité intestinale et le foie
- gestion du stress, soutien des surrénales
- alimentation sans gluten obligatoire dans le cas de Hashimoto
- apports de nutriments via des supplémentations
En résumé : candidose et thyroïde, deux problématiques liées… à aborder ensemble
La candidose chronique et l’hypothyroïdie (ou fatigue thyroïdienne) sont souvent interconnectées, via plusieurs mécanismes communs :
👉 carences nutritionnelles, stress chronique, surcharge hépatique, perméabilité intestinale, inflammation silencieuse, déséquilibres du microbiote.
Les analyses utiles à faire en priorité :
- TSH, T4 libre, ferritine, vitamine D (bilan de base avec votre médecin)
- En complément si suspicion persistante :
- T3 libre et T3 reverse (rT3)
- Anticorps anti-TPO et anti-TG (si suspicion de Hashimoto)
- Tests candidose (LIMS, Barbier) : culture de selles, acides organiques urinaires…
Si hypothyroïdie confirmée :
- Le traitement classique est le Levothyrox (T4 seule)
- Mais un médecin fonctionnel pourra proposer un traitement combiné T4 + T3 (ex. Euthyral), plus efficace chez certaines personnes
Côté naturopathie :
Bonne nouvelle : les axes de travail candidose et thyroïde se rejoignent largement.
Un protocole anti-candida bien mené permet souvent :
- de réduire l’inflammation
- de soutenir le foie (et donc la conversion T4 → T3)
- d’améliorer l’absorption intestinale (et corriger les carences en fer, zinc, B9, B12, sélénium, iode…)
- de renforcer l’immunité naturelle (essentielle contre le candida comme en hypothyroïdie)
🎯 En conclusion : ne paniquez pas si vous vous sentez concerné·e par les deux problématiques.
👉 Commencez par un bilan médical clair, puis mettez en place un protocole global et progressif, en accompagnement naturel ou en complément du traitement.
💡 Très souvent, en soutenant le terrain, vous améliorez à la fois la thyroïde et la candidose.
🥗 Vous débutez un protocole anti-candidose ou vous vous sentez concerné·e par la thyroïde ?
Une alimentation sans gluten et anti-inflammatoire est un bon point de départ dans les deux cas.
👉 Téléchargez gratuitement mon bonus ci-dessous : des recettes sans gluten pensées pour vous accompagner concrètement…
Vous resterez ainsi en lien avec moi pour recevoir mes prochains conseils si vous vous sentez concerné·e par la candidose, l’hypothyroïdie, ou les deux.
Bonjour
Merci pour toutes ses informations.
Qu’est ce qu’il en est lorsqu’on a plus de thyroïde et qu’on est sous traitement ?
Bonjour,
Je trouve que quand ce cas il est préférable de travailler avec un médecin fonctionnel
Juliette