Aujourd’hui, on parle d’un allié naturel souvent sous-estimé dans la lutte contre la candidose : l’acide caprylique.
Je suis naturopathe spécialisée en traitement naturel de la candidose et dans cet article je vous explique en quoi cette substance peut devenir un pilier de votre protocole antifongique, comment l’utiliser, ses avantages… et ses limites !
C’est quoi l’acide caprylique ?
L’acide caprylique est un acide gras saturé à chaîne moyenne, aussi appelé C8. Ce nom vient tout simplement du nombre d’atomes de carbone qu’il contient : 8.
L’acide caprylique est un acide gras à chaîne moyenne (AGCM) naturellement présent dans des aliments comme l’huile de coco, l’huile de palme, ou encore le lait maternel.
C’est une substance liposoluble, ce qui signifie qu’elle traverse facilement les membranes cellulaires… y compris celles des champignons comme Candida albicans !
Dans le jargon scientifique, on classe les acides gras en fonction de la longueur de leur chaîne :
- Les acides gras à chaîne courte ont 2 à 6 atomes de carbone.
- Les acides gras à chaîne moyenne (MCT) en ont 6 à 12.
- Et au-delà, ce sont des acides gras à chaîne longue.
👉 L’acide caprylique (C8) fait donc partie des MCT (Medium Chain Triglycerides). C’est d’ailleurs un des MCT les plus utilisés en santé intestinale, avec le C10 (acide caprique) et le C12 (acide laurique).
Pourquoi c’est important ? Parce que les acides gras à chaîne moyenne comme le C8 sont facilement absorbés par l’intestin, très bien tolérés, et ont des propriétés antimicrobiennes naturelles, sans être agressifs pour la muqueuse digestive.
Pourquoi utiliser l’acide caprylique contre la candidose ?
L’acide caprylique a une action antifongique démontrée, en particulier contre le Candida albicans. Il agit de plusieurs façons :
- Il déstabilise la membrane cellulaire du champignon, ce qui provoque sa destruction.
- Il empêche la transformation du Candida en forme filamenteuse (la forme invasive qui crée les mycoses).
- Il est bien toléré par la flore bénéfique, contrairement à certains antifongiques plus agressifs.
👉 En clair : c’est un antifongique sélectif, naturel et efficace.
L’avantage de l’acide caprylique, c’est qu’il est doux pour le corps, il est souvent bien toléré en cas d’intestins ou d’estomacs sensibles.
Comment ca se passe concrètement ?
Pour bénéficier réellement des bienfaits anti-candida albicans de l’acide caprylique, on le prend en gélules.
L’acide caprylique est rarement vendu seul (de + en + cela dit, chez nutrixeal par exemple), mais on le retrouve dans quasiment tous les complexes anticandidose (candidapur, cleanse candida, candida support …).
Pourquoi ? Parce que le dosage varie énormément d’une personne à l’autre, en fonction du terrain, des symptômes, de la phase du protocole, etc.
Dans mon programme Sortir de la candidose, j’explique comment adapter votre dose au jour le jour, en fonction de vos réactions. J’ai d’ailleurs 6 dosages différents parmi les participants, il faut vraiment individualiser.
Peut-on l’associer à d’autres antifongiques ?
Oui, et c’est même conseillé !
Comme toujours en candidose, on varie les antifongiques pour éviter que le champignon ne s’adapte. L’acide caprylique peut être combiné avec :
- De l’allicine
- Du lapacho
- De la berbérine
- De l’extrait de pepin de pamplemousse (epp)
- Et même des traitements médicamenteux, sous supervision bien sûr
Y a-t-il des effets secondaires ou contre-indications ?
En général, l’acide caprylique est bien toléré. Il peut toutefois provoquer :
- Des nausées en cas de prise à jeun
- Des symptômes de die-off (réactions de détox) : fatigue, brouillard cérébral, maux de tête
Dans ce cas, réduisez les doses, buvez beaucoup d’eau, soutenez l’émonctoire hépatique, et allez-y plus lentement.
⚠️ Attention chez les femmes enceintes ou allaitantes : on évite sans l’accord d’un professionnel de santé.
En résumé : acide caprylique et candidose
L’acide caprylique est un indispensable du traitement anti-candidose : il est naturel, simple et efficace et bien toléré.
Quasiment tous les laboratoires incluent cette substance dans leurs complexes anti-candida, et moi aussi je conseille l’acide caprylique pour mes clients lors de leur phase anti-fongique.
Cela dit, comme toujours, il ne suffit pas d’un antifongique pour sortir de la candidose : il faut travailler sur l’alimentation et les causes sous-jacentes pour obtenir des résultats durables.
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