Juliette Lepoutre

Naturopathe

Accompagnement Candidose et Dysbioses

Recettes sans gluten / sucre / produits laitiers

Alimentation Saine et Digeste

Colopathie fonctionnelle : traitements naturels, lien avec la candidose

Ballonnements, spasmes, constipation ou diarrhée ou alternance des 2… 😤😬 Ca vous parle ?

Ca ressemble à pas mal de symptômes candidose, n’est ce pas ?

Alors finalement c’est quoi une colopathie fonctionnelle et que peut on faire d’un point de vue naturo, quels traitements naturels peut on envisager ?  C’est forcément lié à une candidose ou pas ? Y a t-il des analyses aussi pour y voir plus clair ?

On parle de tout ca sur Youtube avec Anne-Sophie Cortasse, l’une des naturos partenaires du programme Sortir de la Candidose, et je vous fais un résumé par écrit ci-dessous.

D’autres vidéos sur la candidose ou la dysbiose ? C’est par ici ! Et si vous souffrez de candidose, je peux peut-être vous aider, cliquez ici si vous souhaitez en savoir +.

Colopathie fonctionnelle et troubles digestifs

Que peut faire la naturopathie et quel lien avec la candidose ?

Ballonnements, ventre gonflé, spasmes, constipation, diarrhée ou alternance des deux…
Si vous vivez avec ce type de symptômes, il est possible qu’on vous ait parlé de colopathie fonctionnelle, ou de syndrome de l’intestin irritable.

Dans cette interview, j’ai échangé avec Anne-Sophie Cortasse, naturopathe spécialisée dans les troubles digestifs et partenaire de mon programme Sortir de la candidose. Voici les grandes idées de notre échange, résumées en version article.


Colopathie fonctionnelle, intestin irritable, côlon irritable

De quoi parle-t-on exactement ?

Colopathie fonctionnelle, syndrome de l’intestin irritable, syndrome du côlon irritable
👉 Ce sont des termes qui désignent la même réalité.

Il s’agit d’un trouble chronique du système digestif qui se manifeste par

  • des douleurs abdominales
  • des ballonnements
  • des troubles du transit
    • constipation
    • diarrhée
    • ou alternance des deux

On parle de “fonctionnelle” parce que le tube digestif ne présente pas de lésion grave visible aux examens. Pourtant, les symptômes peuvent être très pénibles et impacter fortement la qualité de vie.

Ce trouble touche tout âge, mais les études montrent qu’il concerne davantage les femmes.


Le parcours médical classique

Le diagnostic de colopathie fonctionnelle est en grande partie un diagnostic d’exclusion.

En pratique, le médecin ou le gastroentérologue va d’abord vérifier :

  • qu’il ne s’agit pas d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin
    comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique
  • qu’il n’y a pas de pathologie organique grave

On peut passer par une coloscopie, des prises de sang, parfois une endoscopie.
Si rien de grave n’est trouvé, mais que les symptômes digesto-intestinaux persistent depuis un certain temps, on aboutit souvent à cette étiquette
“colopathie fonctionnelle” ou “SII”.

Les traitements conventionnels proposés sont surtout symptomatiques

  • antispasmodiques
  • médicaments pour réguler le transit
  • inhibiteurs de pompe à protons en cas de brûlures ou de reflux

Ils peuvent soulager, mais ne stabilisent pas la situation durablement.


Et les FODMAPs dans tout ça ?

On entend de plus en plus parler du régime pauvre en FODMAPs.
Les FODMAPs sont des glucides fermentescibles présents dans de nombreux aliments. Chez certaines personnes, ils provoquent ballonnements, gaz et douleurs.

Certains médecins et certains naturopathes proposent ce type de régime pour

  • soulager les symptômes
  • surtout lorsqu’un SIBO (pullulation bactérienne de l’intestin grêle) est suspecté

Mais il y a plusieurs points importants à rappeler :

  • ce régime doit être encadré et temporaire
  • l’objectif n’est pas de supprimer ces aliments à vie
  • ce n’est pas une solution de fond si l’on ne travaille pas en parallèle
    • la flore intestinale
    • l’hygiène de vie
    • le stress
    • le sommeil

Autrement dit

“Je suis intolérant aux FODMAPs, donc je les enlève et tout va aller mieux”
n’est pas une vision suffisante.
On peut les réduire un temps, mais cela ne remplace pas un travail global de rééquilibrage.


Colopathie, candidose, SIBO

Comment tout cela se croise ?

Beaucoup de personnes qui se reconnaissent dans la colopathie présentent aussi :

  • une candidose digestive
  • un SIBO
  • ou les deux en même temps

Dans une étude récente sur les personnes souffrant de syndrome de l’intestin irritable, on a trouvé que :

  • environ un tiers des personnes avait en fait un SIBO
  • environ un tiers des personnes avait une prolifération fongique type candidose
  • et environ un tiers cumulait SIBO + candidose

Concrètement, si vous avez :

  • ballonnements
  • alternance constipation / diarrhée
  • douleurs digestives récurrentes

il peut être intéressant, après le bilan médical classique, de se poser la question

“Est-ce qu’il y a aussi un SIBO ou une candidose derrière tout ça ?”


Analyses possibles pour y voir plus clair

Anne-Sophie et moi utilisons parfois des analyses complémentaires privées, en plus du bilan médical classique, pour affiner l’accompagnement.

Par exemple :

  • des tests urinaires et sanguins de candidose (comme ceux proposés par certains labos spécialisés type LIMS)
  • un test respiratoire SIBO
    • à l’hôpital sur prescription
    • ou via un kit à domicile type SIBO Lab

➡️ Pour le SIBO, le test respiratoire breath test au lactulose est préférable, car il permet d’explorer une plus grande portion de l’intestin grêle.
➡️ Pour la candidose, les tests urinaires MOU et sanguins CANDIA5 donnent une bonne vision d’ensemble.

Ce n’est pas obligatoire pour tout le monde, mais cela peut aider lorsque vous

  • êtes perdu(e)
  • avez déjà tout essayé
  • ne savez plus si vous êtes “juste colopathe” ou s’il y a autre chose derrière

L’approche naturopathique

Commencer par les piliers : avant même de parler de compléments, l’approche d’Anne-Sophie (et la mienne) repose sur les piliers de santé.

1. L’alimentation

Objectifs :

  • réduire ce qui irrite ou fermente trop
  • garder une alimentation nourrissante
  • ajuster au cas par cas

Ce qui convient à votre voisin ne vous conviendra pas forcément.
On individualise en fonction :

  • de vos symptômes
  • de votre transit
  • de votre niveau d’énergie
  • de la présence ou non de SIBO, candidose, gastrite, etc.

2. Le sommeil

Un mauvais sommeil entretient :

  • l’inflammation
  • la mauvaise gestion du stress
  • les troubles hormonaux
  • les difficultés de digestion et d’absorption

Améliorer le sommeil est souvent un levier clé pour stabiliser le ventre.

3. Le stress et le système nerveux

Le stress chronique influence directement :

  • la motricité intestinale
  • la sensibilité des intestins
  • l’inflammation de bas grade

Le fameux nerf vague fait le lien entre cerveau et système digestif.
Quand il est constamment sollicité par le stress, la digestion se dérègle facilement.

4. Le mouvement et l’élimination

Une activité physique adaptée :

  • régule le transit
  • soutient les émonctoires (transpiration, circulation, etc.)
  • aide à faire redescendre le niveau de stress

Pas besoin de sport extrême, mais un corps totalement sédentaire digère rarement bien.

5. L’environnement

Perturbateurs endocriniens, pollution intérieure, ondes, produits ménagers et cosmétiques…
Tout cela peut entretenir une inflammation chronique et dérégler la flore intestinale.

Ce pilier est souvent sous-estimé, alors qu’il fait parfois une vraie différence quand on commence à le travailler.

6. La façon de manger

Deux points très concrets et souvent oubliés :

La mastication

  • mâcher jusqu’à une texture presque “compote”
  • permet à la salive de commencer la digestion
  • évite de surcharger l’estomac et l’intestin

➡️ Certaines personnes voient déjà une grande amélioration rien qu’en mastiquant correctement.

Le grignotage
Même un fruit ou une poignée d’amandes à chaque heure casse le travail du complexe moteur migrant, ce “nettoyeur” de l’intestin qui agit entre les repas.
Si l’on mange tout le temps, il ne passe jamais vraiment, la fermentation augmente et les symptômes aussi.

➡️ Un rythme du type : 3 vrais repas + éventuellement un goûter adapté, avec de vrais temps sans prise alimentaire entre les deux, fait souvent une énorme différence.


Les compléments qui peuvent aider

Une fois les piliers travaillés, certains compléments peuvent servir de béquilles temporaires pour soulager le quotidien.

Par exemple

  • Gemmothérapie de figuier
    utile en cas de digestion très sensible au stress
    constipation ou diarrhée liées aux émotions
    action régulatrice sur le système digestif et le nerf vague
  • Oméga-3
    si vous consommez peu de petits poissons gras
    soutien des membranes intestinales
    aide à calmer l’inflammation
  • Enzymes digestives
    par exemple UltraZym de Nutrixeal
    utiles en cas de reflux, glaires en fond de gorge, digestion lente
    rappellent au passage que l’on ne peut pas compter sur elles pour compenser une mastication absente en permanence
  • Plantes digestives
    romarin plutôt en journée pour soutenir digestion et énergie
    mélisse le soir pour apaiser et favoriser le sommeil
    (avec prudence en cas de troubles de la thyroïde)

Tout cela ne remplace pas le travail de fond, mais peut apporter un vrai confort pendant que vous remettez vos bases en place.


La respiration comme outil digestif

Un outil simple, gratuit et extrêmement puissant
la respiration abdominale lente.

Un exemple de pratique :

  • s’asseoir ou s’allonger au calme
  • poser une main sur la poitrine et une main sur le ventre
  • inspirer par le nez sur quatre secondes en laissant le ventre se gonfler
  • expirer doucement par la bouche comme dans une paille, sur huit secondes

Allonger l’expiration active le système parasympathique, le fameux mode “repos et digestion”.

➡️ Quelques minutes, une ou plusieurs fois par jour, peuvent déjà aider à calmer le système nerveux et à mieux digérer :

  • avant de manger pour se poser et stimuler la sécrétion d’enzymes
  • le soir pour préparer le sommeil

En conclusion

La colopathie fonctionnelle, bien que mal appréhendée par la médecine fonctionnelle, n’est bien entendu pas “dans la tête”, ni juste causée par une personnalité anxieuse…
C’est un trouble à part entière, avec de vrais symptômes, mais dont les causes sont souvent multiples et intriquées : candidose ou SIBO dont notamment souvent en cause.

L’approche naturopathique ne se contente pas de faire disparaître un symptôme.
Elle propose de remettre de l’équilibre dans l’ensemble du terrain
pour que la digestion retrouve progressivement plus de stabilité et que le quotidien soit plus léger.

➡️ Si vous vous reconnaissez dans ce tableau et que vous avez envie d’aller plus loin, vous pouvez

  • vous faire accompagner par un professionnel formé sur ces sujets
  • explorer les ressources d’Anne-Sophie sur la digestion et l’hygiène de vie
  • et, si vous suspectez aussi une candidose, vous renseigner sur mes ressources dédiées à ce thème

Vous n’êtes pas obligé(e) de “faire avec” des douleurs et un ventre capricieux toute votre vie, malgré ce que vous disent les médecins.
Il existe des pistes, des outils, et souvent plusieurs leviers possibles pour vous aider à aller mieux.

Vous pouvez d’ailleurs passer à l’action dès maintenant en téléchargeant mon guide recettes hyper digestes prêtes en 5 minutes :

1 réflexion au sujet de « Colopathie fonctionnelle : traitements naturels, lien avec la candidose »

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