Juliette Lepoutre

Naturopathe

Accompagnement Candidose et Dysbioses

Recettes sans gluten / sucre / produits laitiers

Alimentation Saine et Digeste

Analyses d’intolérances alimentaires en candidose et dysbiose

Vous avez peut être déjà fait des analyses d’intolérances alimentaires, ou bien, vous envisagez d’en faire… ?

Si vous êtes concerné.e par des symptomes de candidose chronique, une dysbiose ou encore par une maladie autoimmune et/ou des inconforts digestifs divers et variés, vous y avez sans doute déjà pensé !

Quoi qu’il en soit vous vous questionnez sans doute sur leur fiabilité, vous le savez peut être d’ailleurs : elles sont très souvent remises en cause.

En fait, elles sont utiles, mais pas pour ce que l’on croit généralement… je vous explique tout ça en vidéo et vous avez aussi une synthèse écrite ci dessous.


Pourquoi on fait ces analyses… et où ça dérape

En général, vous arrivez à ces tests parce que :

  • vous avez des ballonnements, des douleurs, un transit capricieux
  • vous êtes épuisé(e), inflammé(e), avec parfois problèmes de peau, mycoses, candidose, dysbiose suspectée, de la fatigue
  • et vous vous dites
    “Il y a forcément des aliments qui ne me conviennent pas, je dois découvrir lesquels.”

Un médecin, un micro-nutritionniste ou un naturopathe vous propose alors
des analyses d’intolérances sur 50, 100, parfois 200 aliments ou plus et bien entendu le 1er résultat qu’on attend avec impatience c’est celui du gluten.

Vous recevez un joli tableau avec des aliments listés des codes couleur

  • vert
  • jaune
  • rouge

Et là, réflexe très courant :

“Tout ce qui est en rouge, ce n’est pas pour moi. Je suis intolérant(e) au riz, aux noisettes, aux œufs… je dois les supprimer. Peut-être à vie.”

Vous espérez alors que :

“En enlevant ces aliments, mes symptômes vont disparaître.”

C’est là que le raisonnement se trompe complètement. On pense souvent

“Je digère mal parce que je mange des aliments auxquels je suis intolérant(e).”

En réalité, c’est plutôt l’inverse :

“Je suis intolérant(e) à certains aliments parce que je digère mal et que mon intestin est trop perméable.”

Et ça, ça change tout dans la façon d’utiliser ces analyses.


Ce que mesurent vraiment les analyses d’intolérances

La plupart de ces tests mesurent des IgG dirigées contre certains aliments.

Les IgG, ce sont des anticorps présents dans le sang.
L’analyse va regarder

“À quels aliments le système immunitaire a-t-il réagi récemment ?”

Pour cela, il faut comprendre deux choses.

Une analyse parfois nécessaire : histamine.

1. Si des morceaux d’aliments se retrouvent dans le sang… l’intestin laisse trop passer

Normalement, un intestin en bon état est comme un filtre très fin.
Il laisse passer :

  • des nutriments
  • des acides aminés
  • des petites molécules bien découpées

En revanche, il ne laisse pas passer :

  • des “morceaux reconnaissables” de riz, de noisette, de blanc d’œuf, etc.

Si votre analyse montre que vos IgG réagissent clairement à certains aliments, cela signifie que :

  • des fragments de ces aliments sont passés dans le sang
  • votre système immunitaire a pu les identifier

Autrement dit
👉 votre intestin est trop perméable (on parle souvent de perméabilité intestinale ou intestin poreux).

Et plus vous avez d’aliments en rouge, plus il est probable que :

  • votre barrière intestinale soit altérée
  • la “maille du filtre” soit trop large

En candidose et dysbiose, c’est très fréquent.

Un test vraiment utilse si vos symptômes ne sont pas clairs : analyse candidose et dysbiose, mon article pour vous éclairer 

2. Si ces fragments sont reconnaissables… la digestion n’a pas fait tout son travail

Deuxième point essentiel : pour que des fragments d’aliments entiers arrivent jusqu’à la paroi intestinale, puis dans le sang, il faut aussi que la digestion haute n’ait pas été optimale.

Ce travail se fait :

  • dans l’estomac
  • par le pancréas
  • et dans le début de l’intestin grêle

avec l’aide de nombreuses enzymes digestives.

Si tout se passe bien :

  • les protéines sont découpées en tout petits morceaux
  • le système immunitaire ne peut même pas dire “Ah tiens, ça c’est du riz”
    “Ça c’est de l’amande”

Il voit juste des acides aminés, et ça ne pose aucun problème.

Donc si l’on trouve dans le sang des réactions IgG claires à
riz, petits pois, œuf, noisette, etc., cela signifie aussi que
👉 la digestion n’a pas suffisamment découpé ces aliments.

En résumé, quand vos analyses d’intolérances ressortent très chargées, elles disent surtout :

  • “Je digère mal”
  • “Mon intestin est trop perméable”

et non pas :

  • “Je suis condamné(e) à ne plus jamais manger ces aliments.”

Ce que ces tests peuvent vous apprendre… si vous les lisez autrement

Utilisés intelligemment, ces tests peuvent être intéressants pour
évaluer l’état global digestion + intestin, par exemple :

  • Beaucoup d’aliments en rouge
    👉 suspicion forte de perméabilité intestinale
    👉 digestion incomplète
  • Quelques aliments très marqués
    👉 ce sont peut-être des aliments que vous avez beaucoup consommés récemment
    ET que vous digérez mal
    ET qui passent à travers une paroi intestinale fragilisée

Il devient alors utile de se dire :

“Mon problème principal, c’est comment je digère,
et dans quel état est ma muqueuse intestinale,
pas seulement quels aliments je dois rayer de ma vie.”

Dans un protocole type candidose ou dysbiose, on va donc plutôt travailler :

  • la flore (antifongiques, rééquilibrage avec probiotiques)
  • la perméabilité intestinale
    (par exemple avec des nutriments comme la glutamine, dans la bonne phase du protocole)
  • les enzymes digestives, l’estomac, le pancréas
  • les habitudes alimentaires
    mastication
    rythme des repas
    gestion du stress, etc.

Les analyses ne sont alors qu’un indicateur, pas un outil pour fabriquer une liste d’interdits définitifs.


Attention : ce que vous mangez influence beaucoup le résultat

Un autre point souvent oublié : les IgG reflètent ce à quoi vous avez été exposé(e) dans une certaine période de temps.

Deux conséquences importantes :

  • Si vous ne mangez plus du tout un aliment depuis longtemps
    • par exemple le gluten depuis 3 ans
      → il est possible qu’il ne ressorte pas
      même si votre corps le tolère mal
  • À l’inverse, si vous avez beaucoup consommé un aliment récemment
    • par exemple du riz, des œufs, des amandes
      → il a plus de chances d’apparaître en rouge
      parce que
      • vous le mangez souvent
      • vous le digérez mal
      • et votre intestin laisse passer des fragments

C’est pour cela qu’il ne faut pas lire ces tests comme :

“Tout ce qui est en rouge est forcément mauvais pour moi et le sera à vie.”

La réalité est plus nuancée :

  • cela montre ce qui circule dans votre sang en ce moment
  • dans un contexte de mauvaise digestion et d’intestin poreux

Faut-il faire ces analyses ou pas ?

Vous pouvez parfaitement vous en sortir sans jamais faire ces tests, juste en travaillant :

  • votre digestion
  • votre hygiène de vie
  • votre microbiote
  • votre perméabilité intestinale

Si vous les faites, l’idéal est :

  • éviter les énormes panels de 200 aliments
  • se concentrer sur quelques grands classiques problématiques
    • gluten
    • caséine
    • certaines protéines de lait
    • blanc d’œuf, etc.

Le but n’est pas de constituer “la liste des aliments interdits pour moi”, mais plutôt d’avoir une photo de l’état du terrain, qui vous dit :

  • “Là, clairement, la digestion est en difficulté”
  • “Là, la barrière intestinale laisse passer trop de choses”

Et ensuite, on travaille le terrain, pas seulement la liste d’aliments.


En conclusion

Si vos analyses d’intolérances vous ont mis

  • le riz
  • les noisettes
  • les œufs
  • les petits pois
    en rouge

cela ne veut pas forcément dire

“Je ne dois plus jamais manger ces aliments.”

Cela veut surtout dire :

“Mon système digestif est en souffrance, il digère mal, et mon intestin laisse passer des fragments qui ne devraient pas se retrouver dans le sang.”

La vraie question devient alors
“Comment réparer ma digestion et ma muqueuse intestinale ?”
plutôt que
“Quels aliments dois-je bannir pour toujours ?”

Si vous êtes en plein protocole candidose ou dysbiose, l’enjeu n’est pas d’ajouter encore une couche de frustration et de restriction, mais de comprendre ce que votre corps essaie de vous dire.

Vous pouvez ajuster l’alimentation de façon intelligente et progressive, travailler la flore, soutenir la muqueuse intestinale, améliorer la digestion.

Si tout cela vous parle, sachez que vous pouvez passer à l’action dès aujourd’hui avec mon guide de recettes digestes, super faciles à préparer :

2 réflexions au sujet de “Analyses d’intolérances alimentaires en candidose et dysbiose”

  1. Bonjour !
    Merci pour cette vidéo !
    Je suis effectivement dans ce cas, mais pour le coup, j’ai de violents maux de tête quand je mange de ces aliments, ou du moins certains. Moins aujourd’hui qu’il y a six mois, mais par exemple, j’ai mangé une bouchée de fromage fondu par inadvertance mercredi, et aujourd’hui, j’ai mal à la tête. Et ma candidose, malgré les traitements, croit. Je ne comprends pas et suis désemparée 😅

    Répondre
  2. Bonjour Juliette, c’est super intéressant merci pour ton éclairage sur les intolérances et pour être honnête j’étais à 2 doigts d’aller faire des analyses ms tu m’as convaincue du contraire… d’ailleurs j’avais déjà fait des tests il y a 18 mois et étaient ressortis en rouge 3 aliments que je mangeais souvent. Ça se confirme donc…

    Répondre

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